Troubles neurologiques

La santé cérébrale est un des défis sociétaux majeurs du 21ème siècle, les troubles cérébraux étant la principale cause d'invalidité et la deuxième cause de mortalité dans le monde. 

Un individu sur trois sera touché par un trouble cérébral au cours de sa vie, ce qui représente le taux le plus élevé parmi les maladies non transmissibles (Source : Bassetti, Eur J Neurol 2022 ; Rost, Neurology 2023 ; Owolabi, Nat Rev Neurol 2023). 

Le pourcentage des personnes atteintes par une maladie neurologique est corrélé avec le vieillissement de la population (on estime qu’en France la tranche des 65 ans et plus représentera 17,8 % de la population en 2060), les modes de vie de mois en moins sains (sédentarité, manque d’exercice, mauvaise alimentation, obésité, perte de sommeil, etc.) et les changements environnementaux. 

Ce vieillissement de la population et la prévalence croissante des maladies neurologiques ont suscité un investissement massif des états dans la compréhension et la lutte contre les maladies du système nerveux avec des objectifs médicaux qui passent par la prévention, la prédiction et la prise en charge thérapeutique médicalisée. Le coût de maladies neurologiques pour la société est énorme, estimé à 1 000 milliards d'euros en 2024 en Europe.

Faire face aux défis

Face à ses défis, l’Institut du cerveau, grâce à un écosystème unique alliant la recherche fondamentale et clinique, des plateaux technologiques à la pointe de l’innovation et un partenariat étroit avec l’entrepreneuriat, a la capacité d’appréhender de manière optimale la compréhension du système nerveux et la prise en charge thérapeutique de ses pathologies.

Les recherches menées à l’Institut du Cerveau ne portent que sur les maladies neurologiques chroniques, inflammatoires et traumatiques du système nerveux central, c’est-à-dire dont l’origine se situe dans le cerveau et la moelle épinière.

Néanmoins certaines de ses pathologies ont des conséquences sur le système nerveux périphérique en particulier sur la motricité, la sensibilité et parfois même à plus long terme sur les fonctions dites autonomes comme la respiration par exemple.

Les neuroscientifiques, les psychiatres et les neurologues travaillent ensemble pour mener des recherches d’envergure internationale, à la pointe de la technologie, afin de comprendre le cerveau sain et celui touché par la maladie et d’accélérer la mise à disposition de nouveaux traitements et dispositifs médicaux.

Les maladies neurodégénératives

Les maladies neurodégénératives sont des maladies du système nerveux central caractérisées par la dégénérescence progressive des neurones – la neurodégénérescence. Ces neurones étant très peu renouvelables, leur perte entraîne des troubles irréversibles qui s’aggravent avec le temps.

S'il n'existe pas de traitement curatif à ce jour pour ces maladies, des traitements pour ralentir la progression ou soulager les symptômes sont néanmoins disponibles.

Maladies neurologiques rares

Une maladie est dite rare lorsqu’elle affecte moins d’une personne sur 2 000. Plus de 7 000 maladies rares — dont environ 800 neurologiques — sont décrites, et de nouvelles sont identifiées chaque semaine.

Ces pathologies sont caractérisées par une grande variété de signes cliniques qui diffèrent non seulement d’une maladie à l’autre, mais également entre deux patients atteints de la même maladie. Cette variabilité rend le diagnostic difficile, ce dernier intervenant en moyenne 5 ans après le début des symptômes dans 25 % des cas ; en particulier pour les pathologies non héréditaires, soit 20 % d’entre elles.