Le nom « épilepsie » a pour origine un mot grec qui signifie « frappé par surprise » reflétant l’apparition soudaine et imprévisible des crises.
En France 600.000 personnes sont touchées par cette maladie neurologique chronique qui peut s’exprimer sous la forme de différents symptômes selon la zone cérébrale touchée. Environ 50% des épilepsies débutent avant l’âge de 10 ans.
Les crises d’épilepsie sont la manifestation d’une activité cérébrale excessive résultant d’une « hyperexcitation » des cellules nerveuses-les neurones du cortex cérébral- et de leur synchronisation.
On distingue :
- les épilepsies généralisées, touchant environ 1/3 des patients, lorsque tous les neurones du cortex sont d’emblée recrutés
- les épilepsies focales qui débutent dans une région spécifique du cerveau
L’épilepsie peut avoir différentes causes comme une lésion cérébrale, on parle alors d’épilepsie structurelle (anciennement symptomatique) ou encore être d’origine génétique (les épilepsies idiopathiques), métabolique ou auto-immmune.
Il n’existe pas une épilepsie mais plusieurs syndromes épileptiques de sévérité variable qui se définissent par l’âge d’apparition des crises, leur cause, leur nature et leur fréquence et la réponse aux traitements médicamenteux.
Le diagnostic de cette maladie repose sur des symptômes cliniques rapportés par le patient et ses proches, lors des crises épileptiques et sur l’analyse d’un électro-encéphalogramme (EEG) c’est-à dire un enregistrement de l’activité électrique des neurones cérébraux. L’IRM cérébrale permet également de rechercher une lésion du cortex.
Aujourd’hui les traitements médicamenteux sont efficaces pour plus de 2/3 des patients ; 30% des patients sont néanmoins pharmaco-résistants. Une intervention chirurgicale doit être envisagée ces patients, car quand le foyer générateur des crises peut être identifié et opéré, les patients peuvent ne plus faire aucune crise.
Les causes et les mécanismes biologiques de l'épilepsie
Les causes de l’épilepsie sont multiples, elles sont classées selon des critères internationaux : des causes structurelles (ou symptomatiques d’une lésion du cortex), des causes génétiques, des causes métaboliques (par exemple, une maladie enzymatique), des causes autoimmunes (de l’inflammation se localise au cerveau). Parfois, aucune cause n’est identifiée.
Quelle que soit l’origine, les épilepsies peuvent être généralisée (environ 1/3 des cas) à l’ensemble du cortex cérébral ou focale (partielle), c’est-à-dire restreinte à une zone précise et délimitée du cerveau chez 2/3 des patients.
Les symptômes et le diagnostic de l'épilepsie
La crise d’épilepsie est une manifestation clinique passagère liée à l’activité électrique anormale dans une région spécifique ou dans l’ensemble du cerveau.
Le diagnostic de l’épilepsie repose sur l’interrogatoire des patients et de leur proche, la visualisation éventuelle d’une vidéo de leur crise, et l’enregistrement électro encéphaliques (EEG) entre les crises, et parfois lors d’une crise. L’identification de la cause nécessite des données complémentaires : l’imagerie cérébrale, parfois des examens biologiques (prélèvements de sang, voire ponction lombaire).
Les traitements de l'épilepsie
La prise en charge thérapeutique de l’épilepsie dépend de sa nature (focale ou généralisée).
Les médicaments antiépileptiques permettent de contrôler les crises chez plus de deux tiers des patients. Parfois, plusieurs médicaments peuvent être associés pour contrôler l’épilepsie.
Dans certaines formes d’épilepsie, il est possible d’arrêter le traitement après plusieurs années.
Quand une épilepsie focale n’est pas contrôlée par des médicaments antiépileptiques, une intervention chirurgicale doit être envisagée.