La recherche translationnelle vise à transformer les découvertes, les observations et les idées élaborées en laboratoire en applications pratiques avec pour objectif l’amélioration de la santé humaine. Ce processus est souvent décrit comme une approche effectuée « de la paillasse des laboratoires jusqu’aux lits des patientes et patients », traduisant ainsi le fait que les connaissances de base issues de la recherche fondamentale sont converties en nouvelles thérapies, traitements, diagnostics ou bien encore procédures cliniques.
De la découverte à l'application clinique
La recherche translationnelle se situe à l’interface entre la recherche fondamentale et la recherche clinique.
Les scientifiques dits fondamentaux découvrent de nouveaux processus biologiques, génétiques ou physiologiques, souvent sans aucune application directe et immédiate. Les scientifiques dits translationnels se basent sur ces découvertes et explorent comment elles peuvent être utilisées pour diagnostiquer, prévenir ou traiter des maladies. Les scientifiques cliniques évaluent quant à eux la sécurité et l’efficacité des essais cliniques chez des volontaires sains ou malades.
Les phases de la recherche translationnelle
La recherche translationnelle est généralement divisée en deux phases principales :
- la première phase translationnelle implique la translation des connaissances de la recherche fondamentale en un concept ou un produit potentiel pour une utilisation clinique. Cela comprend souvent le développement de médicaments, de dispositifs médicaux, de diagnostics ou bien encore de thérapies ;
- la seconde phase translationnelle consiste à transformer ces concepts ou produits en applications cliniques réelles, y compris des essais cliniques et l'évaluation de leur efficacité et sécurité chez l'humain.
Les défis de la recherche translationnelle
La recherche translationnelle se confronte à de nombreux défis. L'un des plus significatifs est celui que l’on désigne sous le nom révélateur de « vallée de la mort » et qui décrit la difficulté de passer de la recherche fondamentale aux applications cliniques. Les obstacles financiers, réglementaires, et logistiques jouent tous un rôle dans ce défi qui requière des réponses fortes.
Collaboration interdisciplinaire
Un aspect crucial de la recherche translationnelle est la collaboration entre divers domaines. Les biologistes, médecins, pharmacologues, bioinformaticien·nes, ingénieurs et autres professionnel·les doivent travailler ensemble pour traduire efficacement les découvertes scientifiques en traitements cliniques.
Financement et soutien
Le financement pour la recherche translationnelle provient de diverses sources, y compris des gouvernements, des institutions privées et de la générosité du public.
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Impact sur la Santé publique
L'impact de la recherche translationnelle sur la santé publique est profond. Elle a conduit au développement de nombreux traitements révolutionnaires, améliorant significativement la qualité de vie des patientes et patients et a permis, dans certains cas, de sauver des vies.
L'avenir de la recherche translationnelle
Avec les avancées continues en science et technologie, notamment en génomique, en intelligence artificielle et en biotechnologie, le potentiel de la recherche translationnelle continue de croître. L'avenir promet des approches plus personnalisées de la médecine, des diagnostics plus rapides et plus précis, et des traitements plus efficaces pour une gamme toujours plus large de maladies.
La recherche translationnelle à l'Institut du Cerveau
L’Institut du Cerveau a été imaginé avec pour objectif d’éliminer autant que possible les barrières théoriques, matérielles et financières entre recherche fondamentale, recherche appliquée, recherche clinique, recherche translationnelle, etc. C’est pourquoi l’Institut du Cerveau rassemble sur un même site des chercheurs, des cliniciens, des patients, des startups et bien plus encore pour maximiser les interactions, créer des simulations et accélérer les applications cliniques.
Ainsi, les hypothèses proposées en recherche fondamentale peuvent être vérifiées ou invalidées en clinique, et les observations cliniques peuvent servir de genèse à des projets de recherche fondamentale, mobilisant plusieurs équipes de recherche et permettant le développement de solutions.