L’évolution de la maladie de parkinson
Ces symptômes de parkinson n’ont pas pour origine directe la perte des neurones dopaminergiques mais sont dus à l’accumulation de la protéine α-synucléine dans différentes régions cérébrales.
Parmi ces signes cliniques on peut également observer un syndrome dépressif, des troubles génito-urinaires, des douleurs, des troubles de la mémoire ou de la reconnaissance des objets, voire des troubles cardiaques.
Il existe également des troubles de la marche et de l’équilibre qui apparaissent plus tardivement au cours de la maladie. Ces symptômes surviennent chez 20 à 80% des patients 10 à 15 ans après l’apparition de la maladie.
Le plus connu des symptômes de la maladie de parkinson très invalidant est le « freezing », une impossibilité à initier la marche ou un arrêt brutal de celle-ci lié à la perte de l’automatisme. Le patient est alors obligé de réfléchir à la façon de marcher, il a une impression de pieds cloués au sol. Ce phénomène survient de manière impromptu et est très souvent à l’origine de chutes.
Ces symptômes tardifs sont très peu améliorés par les traitements dopaminergiques. On observe également chez les patients parkinsoniens des troubles de la parole avec une atteinte du timbre de la voie, du rythme d’élocution et une perte d’intonation. Les troubles de la déglutition également observés chez ces patients peuvent être à l’origine de « fausses routes » à répétition.
À l’Institut du Cerveau
Le living lab, structure collaborative Institut du Cerveau-APHP a initié en 2018 une démarche d’innovation participative ciblée sur la maladie de PARKINSON.
Cette initiative a abouti au développement d’un dispositif « anti-freezing » basé sur le principe de créer un obstacle virtuel (un trait de laser) devant le patient parkinsonien pour faciliter l’initiation de la marche. Ce dispositif est en accès ouvert et présente la caractéristique d’être en kit favorisant ainsi l’interaction entre le patient et ses aidants lors du montage selon le tutoriel proposé.
Un projet innovant mêlant biologie et intelligence artificielle : le projet Sémaphore.
Ce projet collaboratif entre deux équipes de recherche de l’Institut du Cerveau, l’équipe de Marie VIDAILHET et Stéphane LEHERICY et celle de Stanley DURRLEMAN et Olivier COLLIOT a pour objectif de collecter et d’analyser ensemble des données cliniques, comportementales, génétiques, métabolomiques et d’imagerie cérébrale d’une grande cohorte de patients en utilisant un modèle mathématique. Le modèle généré aidera à l’identification de biomarqueurs spécifiques des phases précoces du développement de la maladie chez les individus à risque de développer la pathologie et de faire un suivi de sa progression. A terme, les chercheurs espèrent développer un modèle personnalisé de progression de la maladie afin d’adapter la thérapie à chaque profil de patient.
Retrouvez plus d’informations à propos de l’Institut du Cerveau et du projet Health Data Hub :
https://institutducerveau-icm.org/fr/actualite/projet-de-licm-laureat-health-data-hub/