Aller au contenu principal

Soit 34,00 après déduction fiscale de 66%

Je fais un don mensuel Je fais un don IFI
Recherche, Science & Santé

Détecter les plaques amyloïdes pour diagnostiquer la maladie d'Alzheimer

Publié le : 06/07/2015 Temps de lecture : 1 min
Cerebral amyloid angiopathy ©CC BY-SA 3.0

Plusieurs études récentes confirment que la présence de plaques amyloïdes ou de la protéine bêta-amyloïde permettrait de diagnostiquer les personnes qui souffrent de la maladie d’Alzheimer, voire de prédire les patients qui développeront la maladie.

La dégénérescence des neurones qui survient dans la maladie d’Alzheimer est en partie due à l’accumulation anormale d’une protéine appelée peptide bêta-amyloïde (peptide Aß) à l’extérieur des cellules nerveuses. Cette accumulation de protéines conduit à la formation de « plaques amyloïdes », également appelées « plaques séniles ».

L'espoir de mieux traiter la maladie d'Alzheimer

Découvrez toutes nos vidéos sur notre page dédiée.

La plus grande analyse connue sur les plaques amyloïdes dans le cerveau humain confirme que la présence de cette substance peut aider à déterminer quelles personnes sont atteintes de la maladie d’Alzheimer, et surtout quelles personnes développeront la maladie. Cette étude a été effectuée par un consortium international, auquel participe le professeur Harald Hampel de l’Université Pierre et Marie Curie, et chercheur à l’Institut du Cerveau – ICM au sein de l’équipe « Equipe « FRONTlab : Systèmes frontaux : fonctions et dysfonctions » dirigée par le Pr Bruno Dubois et le Pr Richard Lévy.

Par ailleurs, une autre étude publiée en mai 2015 dans la revue JAMA, soutient le rôle central et précoce joué dans la maladie par la bêta-amyloïde, la protéine impliquée dans la formation des plaques citées précédemment. Les données analysées montrent que la protéine amyloïde peut apparaître 20 à 30 ans avant les symptômes de la démence, et que la grande majorité des patients atteints d’Alzheimer ont cette protéine amyloïde.

La maladie d'Alzheimer : votre rendez-vous à l'ICM

Avec une estimation de 35,6 millions de personnes touchées actuellement dans le monde, la maladie d’Alzheimer est un risque important pour la population vieillissante et leurs familles. Selon les prévisions, ces chiffres devraient presque doubler tous les 20 ans, pour atteindre 65,7 millions de personnes concernées en 2030 et 115,4 millions en 2050. La maladie d’Alzheimer représente un défi mondial de santé publique : c’est la maladie neurodégénérative la plus fréquente, une épidémie mondiale majeure qui cause une pression croissante sur les systèmes de santé et sur nos sociétés.

La récente preuve d’un stade silencieux de la maladie d’environ dix années, où aucun signe clinique ne se déclare, mais où les marqueurs biologiques sont observables, montre qu’il serait possible d’accélérer la détection précoce de la maladie d’Alzheimer. C’est dans cette optique qu’a été menée l’étude, qui visait à identifier des biomarqueurs potentiels de l’apparition de la maladie. Récemment, un biomarqueur sanguin a vu le jour.

Le Pr Harald Hampel est titulaire de la Chaire AXA-Sorbonne Université « Anticiper la Maladie d’Alzheimer » à la Sorbonne Universités. Il participe également au programme phare de recherche INSIGHT dirigé par le Pr. Bruno Dubois (INveStIGation of AlzHeimer’s PredicTors in Subjective Memory Complainers) et actuellement en cours à l’Institut du Cerveau – ICM, à l’Institut Hospitalo Universitaire (IHU-A-Institut du Cerveau – ICM) et l’IM2A (Institut de la Mémoire de la maladie d’Alzheimer) et l’Hôpital de la Pitié-Salpêtrière.

Identifier des marqueurs diagnostiques voire prédictifs de la maladie d’Alzheimer, notamment 20 à 30 ans avant les symptômes de démence, est aujourd’hui un enjeu majeur concernant cette pathologie. 

Sources

https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/25988463/
Ossenkoppele R et al. JAMA. 2015 May 19;313(19):1939-49. doi: 10.1001/jama.2015.4669. PubMed PMID: 25988463; PubMed Central PMCID: PMC4517678.

https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/25988462/
Jansen WJ et al. Prevalence of cerebral amyloid pathology in persons without dementia: a meta-analysis. JAMA. 2015 May 19;313(19):1924-38. doi: 10.1001/jama.2015.4668. PubMed PMID: 25988462; PubMed Central PMCID: PMC4486209.

D'autres actualités qui pourraient vous intéresser

02 Décembre 2024
Visuel des Conférences scientifiques
Conférences scientifiques : Michael GREICIUS (en anglais)
Speaker : Michael GREICIUS, Stanford medicine health care. "Reaching for high-hanging fruit in Alzheimer’s disease genetics"
12.11.2024 Conférences scientifiques
Monocyte – un globule blanc qui se différencie en macrophage. Crédit : Université d’Edinbourg.
Découverte d’une anomalie liée aux macrophages dans la sclérose en plaques
Certains patients atteints de sclérose en plaques possèdent la capacité de régénérer partiellement la myéline, la gaine qui entourent les fibres nerveuses et qui est endommagée au cours de la maladie. En étudiant comment les cellules immunitaires...
08.11.2024 Recherche, Science & Santé
Interneurones. Crédit : UCLA Broad Stem Cell Research Center.
Cibler les interneurones inhibiteurs du striatum pour stopper les comportements compulsifs
Et si on pouvait résister aux compulsions ? Ces comportements irrationnels, que l’on observe notamment dans les troubles obsessionnels compulsifs (TOC), sont très difficiles à réfréner. Pourtant, à l’Institut du Cerveau, l’équipe d’Éric Burguière...
09.09.2024 Recherche, Science & Santé
Les nerfs moteurs présents dans la moelle épinière se projettent vers la périphérie, où ils entrent en contact avec les muscles, formant des connexions appelées jonctions neuromusculaires. Crédit : James N. Sleigh.
Maladie de Charcot : les effets inattendus des ultrasons
Depuis une quinzaine d’années, les neurochirurgiens perfectionnent une technique fascinante : ouvrir temporairement la barrière hémato-encéphalique via des ultrasons, pour faciliter l’action de molécules thérapeutiques dans le système nerveux central...
30.08.2024 Recherche, Science & Santé
Un neurone
Syndrome de Rett : une nouvelle thérapie génique en vue
La thérapie génique pourrait constituer notre meilleure chance de traiter le syndrome de Rett, un trouble neurologique qui entraîne des déficiences intellectuelles et motrices graves. À l’Institut du Cerveau, Françoise Piguet et ses collègues ont...
11.07.2024 Recherche, Science & Santé
Lésions d’un patient à l’inclusion dans le protocole (M0) disparues après 2 ans de traitement à la Leriglitazone (M24)
Le double effet de la leriglitazone dans l'adrénoleucodystrophie liée au chromosome X (ALD-X)
En 2023, l’équipe du Professeur Fanny Mochel (AP-HP, Sorbonne Université), chercheuse à l’Institut du Cerveau montrait que la prise quotidienne de leriglitazone permettait de réduire la progression de la myélopathie des patients atteints d...
24.06.2024 Recherche, Science & Santé
Voir toutes nos actualités