Aller au contenu principal

Soit 34,00 après déduction fiscale de 66%

Je fais un don mensuel Je fais un don IFI
Recherche, Science & Santé

Ataxie spinocérébelleuse de type 2 : Un essai thérapeutique ouvre de nouvelles pistes

Publié le : 19/01/2022 Temps de lecture : 1 min
cerveau

Un essai clinique conduit par l’équipe du Professeur Alexandra Durr (Sorbonne Université. AP-HP) à l’Institut du Cerveau et à l’Hôpital Pitié-Salpêtrière AP-HP montre que malgré les espoirs soulevés ces dernières années, le riluzole n’améliore pas les symptômes cliniques ou radiologiques des patients atteints d’ataxie spinocérébelleuse de type 2. Ces résultats pourraient cependant fournir des biomarqueurs précieux pour de prochains essais. Les résultats sont publiés dans Lancet Neurology.

Les ataxies spinocérébelleuses sont un groupe de maladies génétiques neurodégénératives, hétérogènes d’un point de vue clinique et génétique. À l’heure actuelle, au moins 50 gènes différents sont impliqués. Les principaux symptômes sont des troubles de la coordination et de l’équilibre, une dysarthrie et une atteinte des mouvements oculaires. Il n’existe peu de traitement médicamenteux pour la prise en charge de ces pathologies.

 

Ces dernières années, des résultats positifs du riluzole, une molécule thérapeutique déjà utilisée contre la sclérose latérale amyotrophique, avaient été rapportés pour les ataxies cérébelleuses. Son efficacité n’avait pourtant pas été avérée et restait variable. Les ataxies étant très différentes d’un type à l’autre, d’un patient à l’autre selon le stade de la maladie, des études précises par type d’ataxie étaient nécessaires.

 

L’équipe du Professeur Alexandra Durr (Sorbonne Université.AP-HP) à l’Institut du Cerveau et à l’Hôpital Pitié-Salpêtrière AP-HP, a relevé le défi pour l’ataxie spinocérébelleuse de type 2. L’essai clinique ATRIL a été mené auprès de 45 patients à un stade modéré de la maladie, dans huit centres, réunis au sein du réseau français Neurogene, centre de référence national maladies rares neurogénétiques. En parallèle du traitement, les chercheurs et cliniciens ont acquis des données IRM et des scores cliniques des symptômes ataxiques.

 

Les résultats de l’étude ne rapportent pas d’amélioration des signes cliniques ou radiologiques chez les patients atteints d’ataxie spinocérébelleuse de type 2, malgré une bonne tolérance et l’absence d’effets indésirables. Le suivi des patients au cours de cet essai a cependant permis d’acquérir des données cliniques et d’imagerie cérébrale précieuses sur la progression de la maladie. Ces informations pourraient fournir de nouveaux biomarqueurs de la maladie, indispensables à l’évaluation de potentiels nouveaux traitements.

Ce résultat n’exclut pas un possible effet bénéfique dans d’autres formes d’ataxie, mais souligne l’importance d’évaluer les traitements dans des groupes homogènes de patients, y compris dans les maladies rares.

Sources

https://www.thelancet.com/journals/laneur/article/PIIS1474-4422(21)0045…

D'autres actualités qui pourraient vous intéresser

Le cortex moteur
L’origine du syndrome de Lance-Adams enfin élucidée
Décrites pour la première fois il y a 60 ans, les myoclonies chroniques consécutives à une anoxie cérébrale sont aujourd’hui appelées « syndrome de Lance-Adams ». Il s’agit d’un trouble grave, dont les mécanismes étaient jusqu’alors peu connus...
16.06.2025 Recherche, Science & Santé
sequencage adn
Troubles du développement intellectuel : deux nouveaux gènes mis en cause
Une équipe de recherche internationale franco-allemande a identifié deux nouveaux gènes qui jouent un rôle dans l’apparition de troubles du développement intellectuel (TDI). Les chercheurs ont réussi à développer deux nouveaux types de tests pour...
11.06.2025 Recherche, Science & Santé
Tiré de New Theory of Colours de Mary Gartside, 1808
À l’origine de l’aphantasie : une altération de la connectivité cérébrale ?
Grâce à l’IRMf 7T, des chercheurs de l’Institut du Cerveau et de NeuroSpin, le centre de neuroimagerie du CEA, explorent pour la première fois à très haute résolution le substrat neuronal de l’imagerie visuelle. Leurs résultats, publiés [i] dans la...
06.06.2025 Recherche, Science & Santé
Le développement du cerveau a une part d’aléatoire
Le développement du cerveau a une part d’aléatoire
La personnalité de chacun résulte de facteurs génétiques et environnementaux mais pas seulement. Bassem Hassan et son équipe à l’Institut du Cerveau montrent comment chez la drosophile, l’individualité provient également de processus aléatoires...
07.05.2025 Recherche, Science & Santé
Analyse MERSCOPE
Épilepsies focales liées à des malformations cérébrales : de nouvelles pistes de traitement ?
Une étude menée par l’équipe de Stéphanie Baulac met en évidence des mutations somatiques dans divers types cellulaires chez des patients atteints de dysplasie corticale focale de type 2. Cette maladie cause des épilepsies pharmaco-résistantes dont...
30.04.2025 Recherche, Science & Santé
Un iceberg
La cohorte ICEBERG, 10 ans de mobilisation collective scientifique et médicale
La cohorte ICEBERG, initiée il y a 10 ans, s'intéresse à l'étude des facteurs prédictifs de l’apparition et de l’évolution de la Maladie de Parkinson.
04.04.2025 Recherche, Science & Santé
Voir toutes nos actualités