Les méningiomes sont les tumeurs du système nerveux central les plus fréquentes chez les adultes de plus de 35 ans. Ils sont plus fréquents entre 60 et 70 ans et concernent principalement les femmes.
Les méningiomes se développent dans les méninges, les trois membranes qui entourent le cerveau et la moelle épinière et s’avèrent bénins dans 80% des cas. Cependant, même dans les cas les plus bénins, les tumeurs des méninges peuvent compresser certaines zones du cerveau et provoquer des maux de tête, des changements de la personnalité, des troubles de l’équilibre ou des crises d’épilepsie. Ils constituent donc un problème thérapeutique à ne pas négliger.
Quels sont les symptômes d'un méningiome ?
Suivant la localisations de la tumeurs, les symptômes sont différents :
- Dans la lobe pariétal : troubles sensitifs, de la marche, de la vision, de l'audition
- Dans le lobe frontal : troubles de la mémoire, de l'attention, du comportement, du langage, déficite moteur
- Dans le lobe temporal : troubles de la mémoire, du comportement alimentaire, social et sexuel
- Dans le cervelet : troubles de l'équilibre, de la coordination et de la précision des mouvements
- Dans le tronc cérébral : troubles respiratoires, cardiaques.
Différents symptômes sont également associés au type de compression de la tumeur sur le cerveau :
- Crises d'épilepsie
- Nausées, vomissements
- Maux de tête fréquents et intenses
15 à 20% des méningiomes sont de grade II avec un risque de récidive, et 1 à 3% sont de grade III, ce qui en fait des tumeurs malignes. Souvent détectés assez tard, les méningiomes de grade II et III concernent 150 personnes par an en France. Ces patients sont certes peu nombreux, mais ils sont aussi en impasse thérapeutique avec un risque de handicap neurologique important.
À l'Institut du Cerveau
À l'Institut du Cerveau, Matthieu Peyre et ses collègues ont montré pour la première fois qu’il existe naturellement des mutations oncogènes, c’est-à-dire à l’origine de tumeurs, dans les méninges de personnes en bonne santé. En séquençant l’ADN de chaque cellule, l’étude a permis de détecter des mutations génétiques à une fréquence très faible dans des méninges de contrôles sains. Les résultats montrent que la grande majorité des participants à l’étude sont porteurs d’une mutation dans le tissu méningé, Partagez votre expérience majoritairement dans les gènes NF2 ou TRAF7 dans certaines régions des méninges, soit à la base du crâne, soit sur le dessus du cerveau. Ces 2 gènes étant les plus fréquemment mutés dans les méningiomes bénins et malins. À terme, une cartographie précise des types cellulaires à risque dans ces régions pourrait permettre d’identifier « la cellule mutée originelle » et ainsi ouvrir de nouvelles pistes thérapeutiques, en particulier ciblant les gènes NF2 et TRAF7.