Un patient en état de mal épileptique, une crise d’épilepsie qui ne s’interrompt pas spontanément et qui perdure au delà de 5 minutes, doit être traité le plus rapidement possible sous peine de provoquer des dommages sur le cerveau.
Afin d’améliorer la prise en charge des patients, le Pr. Vincent Navarro et plusieurs équipes de l’Assistance Publique ont coordonné une étude visant à tester l’intérêt d’adjoindre d’emblée un deuxième traitement anti-épileptique au traitement administré en urgence (les benzodiazépines).
Cet essai thérapeutique multi-centrique a impliqué en France 13 équipes pré-hospitalières du SAMU et 26 équipes hospitalières accueillant des patients en état de mal épileptique. L’objectif de Vincent Navarro et de ses collaborateurs est de trouver un moyen de stopper encore plus vite les convulsions des patients épileptiques.
Cette étude a révélé l’absence de différence statistiquement significative entre les deux traitements, mais elle s’inscrit plus largement dans une volonté d’améliorer la prise en charge diagnostique et thérapeutique des états de mal épileptiques, et dans la perspective de renforcer des filières de soins spécifiques, comme celle de l’Unité de Neuro-réanimation à l’Hôpital de la Pitié-Salpêtrière, AP-HP.
D’autres études sont actuellement en cours afin d’identifier, chez l’homme et chez l’animal, des biomarqueurs pertinents dans les états de mal épileptiques, afin d’identifier les sujets à risque de mort neurone.
Sources
V Navarro, et al, Levetiracetam and clonazepam in status epilepticus: A prehospital double-blind randomised trial. Lancet Neurology, 2016; 15(1):47-55.
http://www.thelancet.com/journals/laneur/article/PIIS1474-4422(15)00296…