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Recherche, Science & Santé

Un test biologique pour détecter la maladie de CREUTZFELDT-JAKOB

Publié le : 22/12/2016 Temps de lecture : 1 min
test biologique

Des scientifiques de l’Etablissement français du sang, en collaboration avec plusieurs chercheurs dont Stéphane Haïk, chef d’équipe à l’Institut du Cerveau – ICM, viennent de mettre au point un test biologique capable de détecter dans le sang le prion responsable de la forme variante de la maladie de Creutzfeldt-Jakob (vMCJ). Ce test permet également de démontrer que cet agent peut-être identifié un à deux ans avant l’apparation des symptômes de la maladie.

La forme variante de la maladie de Creutzfeldt-Jakob (vMCJ), apparue en 1996 au Royaume-Uni, est une nouvelle forme de MCJ liée à l’ingestion de dérivés bovins contaminés par une protéine prion anormale responsable de l’encéphalopathie spongiforme bovine. Il est possible qu’une nouvelle vague de cas de vMCJ survienne dans les années à venir, le développement d’un test permettant de détecter l’agent prion responsable de cette maladie représente donc un enjeu majeur de santé publique.

Des travaux menés par une équipe de recherche de l’Etablissement français du sang, en collaboration avec le Réseau national de surveillance des MCJ et le Centre national de référence des prions (Inserm, l’Institut du Cerveau et de la Moelle épinière – Institut du Cerveau – ICM), l’INRA et le National CJD Research and Surveillance Unit du Royaume-Uni permettent maintenant de disposer d’un tel test.

En plus d’une sensibilité de 100% et d’une spécificité diagnostique de 100%, ce test montre pour la 1ere fois que l’agent prion responsable de la vMCJ peut être détecté dans le sang avant l’apparition des symptômes de la maladie. Le diagnostic pré-symptomatique d’une maladie neurodégénérative à l’aide d’une méthode d’amplification d’une protéine anormale est donc possible sur un simple prélèvement de sang.

Ce test va permettre de mieux distinguer la vMCJ des autres formes de la maladie, d’évaluer l’efficacité des méthodes d’élimination et d’inactivation des prions, et d’étudier la répartition de l’agent infectieux dans les différentes fractions du sang.

A plus long terme, lorsque l’automatisation du test sera possible, il pourrait permettre de mesurer la présence de l’agent infectieux dans la population générale.

Sources

https://www.science.org/doi/10.1126/scitranslmed.aag1257

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