Aller au contenu principal

Soit 34,00 après déduction fiscale de 66%

Je fais un don mensuel Je fais un don IFI
Recherche, Science & Santé

Sclérose en plaques et COVID-19

Publié le : 08/07/2020 Temps de lecture : 1 min
Sclérose en plaques et COVID-19

La sclérose en plaques (SEP) modifie-telle le risque de développer une forme sévère d’infection au COVID-19 ? Quelles sont les caractéristiques cliniques et les effets de l’infection par le coronavirus chez les patients atteints de SEP ? Les traitements spécifiques de la SEP accentuent-ils ou diminuent-ils la sévérité de l’infection virale ?

À l’Institut du Cerveau, une étude coordonnée par le Dr Céline LOUAPRE, neurologue (AP-HP), médecin référent du Centre d’investigation Clinique (CIC) et chercheuse dans l’équipe des Prs LUBETZKI et STANKOFF a permis de répondre à ces questions.

Le registre COVISEP est basé sur une cohorte de patients issus de l’ensemble des centres experts et des neurologues qui suivent des patients atteints de SEP en France. L’étude rétrospective et observationnelle, coordonnée par le Dr LOUAPRE qui a fait l’objet d’une publication dans la revue scientifique JAMA Neurology a porté sur 347 patients atteints de sclérose en plaques et infectés par le COVID-19 entre le 1er mars et le 21 mai 2020.

La sévérité du COVID-19 a été évaluée selon une échelle allant de 1 (pas d’hospitalisation, pas de limitation d’activité) à 7 (décès).

Parmi les 347 patients inclus dans l’étude, 284 recevaient un traitement immunomodulateur ou immunosuppresseur pour leur SEP.

Le taux de patients hospitalisés en raison du COVID-19 était de 21%, et le taux de décès lié au COVID-19 était de 3.5%, légèrement plus élevé que celui attendu pour une population dont l’âge moyen est 44 ans.

Les résultats de cette étude montrent que les facteurs de risque de sévérité du COVID-19 (nécessitant au minimum une hospitalisation) sont le score EDSS (échelle reflétant la sévérité du handicap neurologique), l’âge et l’obésité. En revanche, les traitements immunomodulateurs ou immunosuppresseurs ne sont pas associés à une aggravation de la sévérité du COVID-19.

Ces résultats permettent aujourd’hui d’adapter au mieux la prise en charge clinique des patients atteints de sclérose en plaques et présentant un des facteurs de risque identifiés en cas de contamination au COVID-19.

Sources

Clinical Characteristics and Outcomes in Patients With Coronavirus Disease 2019 and Multiple Sclerosis  Céline LOUAPRE  et al.
PMID: 32589189  DOI: 10.1001/jamaneurol.2020.2581

D'autres actualités qui pourraient vous intéresser

Interneurones. Crédit : UCLA Broad Stem Cell Research Center.
Cibler les interneurones inhibiteurs du striatum pour stopper les comportements compulsifs
Et si on pouvait résister aux compulsions ? Ces comportements irrationnels, que l’on observe notamment dans les troubles obsessionnels compulsifs (TOC), sont très difficiles à réfréner. Pourtant, à l’Institut du Cerveau, l’équipe d’Éric Burguière ...
09.09.2024 Recherche, Science & Santé
Les nerfs moteurs présents dans la moelle épinière se projettent vers la périphérie, où ils entrent en contact avec les muscles, formant des connexions appelées jonctions neuromusculaires. Crédit : James N. Sleigh.
Maladie de Charcot : les effets inattendus des ultrasons
Depuis une quinzaine d’années, les neurochirurgiens perfectionnent une technique fascinante : ouvrir temporairement la barrière hémato-encéphalique via des ultrasons, pour faciliter l’action de molécules thérapeutiques dans le système nerveux central ...
30.08.2024 Recherche, Science & Santé
Un neurone
Syndrome de Rett : une nouvelle thérapie génique en vue
La thérapie génique pourrait constituer notre meilleure chance de traiter le syndrome de Rett, un trouble neurologique qui entraîne des déficiences intellectuelles et motrices graves. À l’Institut du Cerveau, Françoise Piguet et ses collègues ont ...
11.07.2024 Recherche, Science & Santé
Lésions d’un patient à l’inclusion dans le protocole (M0) disparues après 2 ans de traitement à la Leriglitazone (M24)
Le double effet de la leriglitazone dans l'adrénoleucodystrophie liée au chromosome X (ALD-X)
En 2023, l’équipe du Professeur Fanny Mochel (AP-HP, Sorbonne Université), chercheuse à l’Institut du Cerveau montrait que la prise quotidienne de leriglitazone permettait de réduire la progression de la myélopathie des patients atteints d ...
24.06.2024 Recherche, Science & Santé
image
Conférence digitale « Les Matinales de l’Institut du Cerveau » : quelles avancées pour la sclérose en plaques ?
Connectez-vous à la retransmission en direct de la conférence digitale sur la sclérose en plaques, le mercredi 26 juin 2024. Les experts de l’Institut présenteront les dernières avancées sur cette pathologie, notamment les nouveaux traitements. ...
17.06.2024 Événements
Une tête de statue de l'île de Pâques sur laquelle sont posées des éléctrodes
Un meilleur pronostic de retour à la conscience des patients placés en réanimation
Lorsqu’un patient est admis en réanimation à cause d’un trouble de la conscience — un coma par exemple — établir son pronostic neurologique est une étape cruciale et souvent difficile. Pour réduire l’incertitude qui prélude à la décision médicale, un ...
04.06.2024 Recherche, Science & Santé
Voir toutes nos actualités