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Recherche, Science & Santé

Journée mondiale de l'épilepsie

Publié le : 16/11/2012 Temps de lecture : 1 min
Neurone

Ce 17 novembre, journée mondiale de sensibilisation à l’épilepise.

Qu’est-ce que l’épilepsie ?

Expression d’un dysfonctionnement aigu et transitoire de l’activité électrique du cerveau, se traduisant par des crises pendant un certain temps de la vie d’un individu, l’épilepsie est une maladie neurologique.
Compte tenu des multiples formes d’expression des crises et de leur évolution, il n’y a pas une mais des épilepsies.
En France, environ 500 000 personnes souffrent d’épilepsie. 40 % des épilepsies sont associées à une lésion cérébrale (malformation congénitale, encéphalite, séquelles d’une souffrance à la naissance, traumatisme crânien, séquelle d’accident vasculaire cérébral, tumeur).
Le pourcentage des épilepsies d’origine génétique varie entre 10 % et 25 %. Les causes des épilepsies ne sont pas psychologiques mais organiques.
On distingue deux grands types de crises : les crises généralisées qu’on dénomme également tonico-cloniques et les crises partielles ou focales.
Plus d’une dizaine de médicaments ont été rendus disponibles depuis les années 1990 avec des effets secondaires réduits. Ils sont capables de réduire la fréquence des crises épileptiques, mais aucun ne réussit à les éliminer complètement.

 

La réponse de l’Institut du Cerveau - ICM

L’objectif de la recherche à l’Institut du Cerveau - ICM est de développer de nouvelles thérapies pour l’épilepsie, qui à la différence de celles existantes ne chercheront pas à apaiser les crises mais plutôt à empêcher leur genèse.
Pour répondre à cette problématique, l’équipe de Richard Miles travaille en électrophysiologie sur des cultures de neurones pour comprendre les mécanismes de déclenchement des crises – c’est à dire ce qui fait que les neurones commencent sans raison apparente à être hyperactifs tous en même temps, déclenchant un « ouragan » électrique dans le cerveau. Ces travaux sont menés sur des tissus épileptiques (prélevés lors d’opérations chirurgicales) maintenus en activité pendant plusieurs heures. L’équipe de Stéphane Charpier intervient pour mieux comprendre la dynamique des réseaux de neurones du cortex cérébral, afin d’intégrer les connaissances acquises sur des neurones en culture dans la perspective de la gigantesque complexité d’un organisme entier. Cette approche est indispensable pour mieux comprendre les interactions entre neurones (route de crise) et anticiper les effets secondaires que pourrait avoir un nouveau médicament.
En parallèle à ces approches de « dissection » des milliards de signaux électriques du cerveau, l’équipe d’Eric Leguern cherche à identifier les gènes impliqués dans les formes familiales d’épilepsie. Grâce à cette approche, un nouveau gène appelé LGI1 a par exemple récemment été identifié, qui n’assume plus sa fonction normalement dans certaines familles de malades épileptiques. Enfin, l’un des problèmes majeurs dans l’épilepsie est pour les malades de devoir constamment prendre des médicaments dont les effets secondaires peuvent être très gênants, alors que la crise n’arrive parfois qu’une fois par mois. Par ailleurs, certaines personnes sont porteuses de gènes totalement réfractaires aux médicaments. Les chercheurs et médecins travaillant avec le Professeur Michel Baulac développent donc des systèmes d’analyse d’électroencéphalographie de pointe, pour tenter de « lire » les signaux annonciateurs d’une crise plusieurs minutes avant que celle-ci ne survienne.

 

L’épilepsie à l’Institut du Cerveau - ICM, c’est qui ?

Inhibition synaptique et auto-modulation des microcircuits du cortex cérébral Alberto Bacci
Dynamique et physiopathologie des réseaux neuronaux Stéphane Charpier
Génétique et mécanismes de maladies de l’excitabilité membranaire et de la sclérose en plaques Bertrand Fontaine
Génétique des affections du système nerveux périphérique et de l’épilepsie Eric Le Guern
Cortex et épilepsie Richard Miles

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