Aller au contenu principal

Soit 34,00 après déduction fiscale de 66%

Je fais un don mensuel Je fais un don IFI
Recherche, Science & Santé

Identification d’un nouveau biomarqueur dans les méningiomes

Publié le : 14/06/2021 Temps de lecture : 1 min
image

Une étude conduite par Julien Boetto et Franck Bielle (Sorbonne Université. AP-HP) de l’équipe « Génétique et Développement des tumeurs cérébrales » à l’Institut du Cerveau met en évidence le potentiel d’un nouveau biomarqueur d’un type spécifique de méningiomes. Cette découverte ouvre la voie d’un meilleur diagnostic de ces tumeurs et le développement de stratégies thérapeutiques ciblées.  

Les méningiomes sont les tumeurs primaires du système nerveux central les plus fréquentes chez l’adulte. Une majorité d’entre eux peut être soignée grâce à la chirurgie mais pour le reste, cette option, de même que la radiothérapie, peuvent s’avérer inefficaces avec le temps. Il n’existe par ailleurs pas de chimiothérapie efficace à l’heure actuelle.

Un espoir réside dans une voie de signalisation cellulaire particulière, la voie Hedgehog, impliquée dans l’agressivité de nombreux cancers. Des mutations dans des gènes de cette voie sont retrouvées dans près de 8% des méningiomes, entrainant une activation incontrôlée de celle-ci. Il existe par ailleurs des inhibiteurs de la voie Hedgehog approuvés en clinique. Une difficulté demeure : ces méningiomes particuliers sont complexes à identifier car très hétérogènes. Des marqueurs spécifiques de ces tumeurs sont donc indispensables pour les diagnostiquer précisément et proposer le bon traitement aux patients.

Julien Boetto, Neurochirurgien à Montpellier et étudiant en thèse de sciences sous la direction du Pr Michel Kalamarides et Franck Bielle (Sorbonne Université. AP-HP) se sont intéressés à un marqueur particulier GAB1, déjà connu comme révélateur d’une suractivation de Hedgehog dans les médulloblastomes (ndlr : tumeurs cérébrales souvent malignes se développant au niveau du cervelet). Ils ont étudié le lien entre la positivité à GAB1 et l’activation de la voie Hedgehog dans 131 méningiomes.

Leurs résultats montrent que GAB1 est un très bon marqueur, sensible (à 100%) et spécifique (à 86%), de l’activation de la voie Hedgehog dans les méningiomes. L’évaluation de la présence de GAB1 par immunohistochimie (ndlr : technique utilisant des anticorps pour révéler la présence de protéines dans un échantillon biologique), est une méthode rapide et efficace pour orienter le diagnostic d’un méningiome associé à une activation incontrôlée de la voie Hedgehog. Il permet par la suite d’explorer spécifiquement la présence de mutations sur les gènes de cette voie pour proposer des stratégies thérapeutiques ciblées.

Sources

https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34056767/
Boetto J, Lerond J, Peyre M, Tran S, Marijon P, Kalamarides M, Bielle F. Neuropathol Appl Neurobiol. 2021 May 31

D'autres actualités qui pourraient vous intéresser

Monocyte – un globule blanc qui se différencie en macrophage. Crédit : Université d’Edinbourg.
Découverte d’une anomalie liée aux macrophages dans la sclérose en plaques
Certains patients atteints de sclérose en plaques possèdent la capacité de régénérer partiellement la myéline, la gaine qui entourent les fibres nerveuses et qui est endommagée au cours de la maladie. En étudiant comment les cellules immunitaires...
08.11.2024 Recherche, Science & Santé
Interneurones. Crédit : UCLA Broad Stem Cell Research Center.
Cibler les interneurones inhibiteurs du striatum pour stopper les comportements compulsifs
Et si on pouvait résister aux compulsions ? Ces comportements irrationnels, que l’on observe notamment dans les troubles obsessionnels compulsifs (TOC), sont très difficiles à réfréner. Pourtant, à l’Institut du Cerveau, l’équipe d’Éric Burguière...
09.09.2024 Recherche, Science & Santé
Les nerfs moteurs présents dans la moelle épinière se projettent vers la périphérie, où ils entrent en contact avec les muscles, formant des connexions appelées jonctions neuromusculaires. Crédit : James N. Sleigh.
Maladie de Charcot : les effets inattendus des ultrasons
Depuis une quinzaine d’années, les neurochirurgiens perfectionnent une technique fascinante : ouvrir temporairement la barrière hémato-encéphalique via des ultrasons, pour faciliter l’action de molécules thérapeutiques dans le système nerveux central...
30.08.2024 Recherche, Science & Santé
Un neurone
Syndrome de Rett : une nouvelle thérapie génique en vue
La thérapie génique pourrait constituer notre meilleure chance de traiter le syndrome de Rett, un trouble neurologique qui entraîne des déficiences intellectuelles et motrices graves. À l’Institut du Cerveau, Françoise Piguet et ses collègues ont...
11.07.2024 Recherche, Science & Santé
Lésions d’un patient à l’inclusion dans le protocole (M0) disparues après 2 ans de traitement à la Leriglitazone (M24)
Le double effet de la leriglitazone dans l'adrénoleucodystrophie liée au chromosome X (ALD-X)
En 2023, l’équipe du Professeur Fanny Mochel (AP-HP, Sorbonne Université), chercheuse à l’Institut du Cerveau montrait que la prise quotidienne de leriglitazone permettait de réduire la progression de la myélopathie des patients atteints d...
24.06.2024 Recherche, Science & Santé
Une tête de statue de l'île de Pâques sur laquelle sont posées des éléctrodes
Un meilleur pronostic de retour à la conscience des patients placés en réanimation
Lorsqu’un patient est admis en réanimation à cause d’un trouble de la conscience — un coma par exemple — établir son pronostic neurologique est une étape cruciale et souvent difficile. Pour réduire l’incertitude qui prélude à la décision médicale, un...
04.06.2024 Recherche, Science & Santé
Voir toutes nos actualités