Aller au contenu principal

Soit 34,00 après déduction fiscale de 66%

Je fais un don mensuel Je fais un don IFI
Recherche, Science & Santé

Human Brain Project : quelles questions éthiques soulevées ?

Publié le : 28/06/2015 Temps de lecture : 1 min
Christine Mitchell, Professeur à l’Université de Harvard

Dans le cadre du deuxième congrès de neuroéthique, Christine Mitchell, Professeur à l’Université de Harvard et investigatrice du « Human Brain Project », explique la mission de ce dernier et certaines des questions éthiques qu’il suscite.

La compréhension du cerveau humain est l’un des challenges les plus importants du 21ème siècle. Si nous relevons ce défi, nous pourrons mieux comprendre ce qui fait de nous des êtres humains, développer de nouveaux traitements et construire des infrastructures informatiques à l’échelle mondiale.

Le « Human Brain Project » est un projet européen, doté de 1,2 milliards d’euros sur dix ans, qui vise à mieux comprendre le cerveau humain et ses différentes pathologies, à le simuler et à le cartographier.

Un des axes du projet est de centraliser et de rendre accessible toutes les données disponibles sur le cerveau humain ainsi que les informations médicales associées à différentes pathologies, grâce aux technologies de l’information et de la communication.

Consigner les informations relatives aux patients souffrant de maladies neuro-dégénératives, ainsi qu’à l’évolution de la maladie en fonction de différents facteurs, notamment génétiques, permettrait aux cliniciens de développer une médecine de précision en extrapolant ces données aux autres patients.

Deux catégories de questions sont soulevées par ce projet. La première n’est pas propre aux neurosciences et concerne le fait de réunir toutes les données médicales des patients dans un logiciel librement accessibles aux cliniciens. Dans ce cas, il serait nécessaire d’assurer aux patients la confidentialité des données collectées.

La seconde catégorie de questions relève de ce que nous apprennent les neurosciences. Par exemple, dans un futur proche, il pourrait être possible de prédire et de modifier le comportement d’un individu via la stimulation électrique, la prise de médicaments ou la neurochirurgie. Dans le cas de maladies mentales incurables, cela pourrait être souhaitable, mais dans d’autres cas l’utilisation de telles méthodes est discutable. Un autre exemple de débat concerne le fait d’autoriser ou non l’amélioration cognitive chez des sujets sains.

« Nous sommes dans l’âge des neurosciences et dans les prochaines décades, nous aurons beaucoup plus d’informations concernant le cerveau que nous n’en avons jamais eu auparavant. Nous sommes pleins d’espoir concernant les progrès des neurosciences, particulièrement pour les personnes souffrant de maladies du cerveau », conclut Christine Mitchell.

D'autres actualités qui pourraient vous intéresser

Un nouveau-né
Le projet NewBorn Neurodigital mis à l’honneur au Sommet pour l’action sur l’IA
À l’occasion du Sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle (IA) qui a eu lieu les 10 et 11 février 2025 à Paris, la France a accueilli les représentants d’une centaine de pays, dont de nombreux chefs d’Etat, chefs d’entreprise, chercheurs...
14.02.2025 Recherche, Science & Santé
La huntingtine est une protéine indispensable au développement embryonnaire, à la formation et au maintien du tissu cérébral.
Maladie de Huntington : la piste énergétique se précise
La maladie de Huntington, affection neurologique rare et héréditaire, est associée à un déficit énergétique qui prélude à l’apparition des symptômes et est étroitement lié à leur évolution. À l’Institut du Cerveau, Fanny Mochel et ses collègues...
07.02.2025 Recherche, Science & Santé
Visuel de l'actualité Troubles du Développement Intellectuel (TDI)
Troubles du Développement Intellectuel (TDI) : le projet « RNU-Splice » reçoit le soutien du mécénat santé des Mutuelles AXA
Les Troubles du Développement Intellectuel (TDI) touchent 2 à 3 % de la population et sont caractérisés par des altérations des fonctions cognitives, impactant les apprentissages. Les TDI ont ainsi des conséquences sur les capacités d’adaptation avec...
30.01.2025 Soutien
À la recherche de marqueurs d’imagerie dans la démence frontotemporale
À la recherche de marqueurs d’imagerie dans la démence frontotemporale
Et si l’étude des relations entre différents réseaux cérébraux nous permettait de mieux comprendre la démence frontotemporale ? Cette maladie dégénérative, d’évolution variable, est souvent diagnostiquée de manière tardive lorsque les signes...
07.01.2025 Recherche, Science & Santé
Monocyte – un globule blanc qui se différencie en macrophage. Crédit : Université d’Edinbourg.
Découverte d’une anomalie liée aux macrophages dans la sclérose en plaques
Certains patients atteints de sclérose en plaques possèdent la capacité de régénérer partiellement la myéline, la gaine qui entourent les fibres nerveuses et qui est endommagée au cours de la maladie. En étudiant comment les cellules immunitaires...
08.11.2024 Recherche, Science & Santé
Interneurones. Crédit : UCLA Broad Stem Cell Research Center.
Cibler les interneurones inhibiteurs du striatum pour stopper les comportements compulsifs
Et si on pouvait résister aux compulsions ? Ces comportements irrationnels, que l’on observe notamment dans les troubles obsessionnels compulsifs (TOC), sont très difficiles à réfréner. Pourtant, à l’Institut du Cerveau, l’équipe d’Éric Burguière...
09.09.2024 Recherche, Science & Santé
Voir toutes nos actualités