Aller au contenu principal

Soit 34,00 après déduction fiscale de 66%

Je fais un don mensuel Je fais un don IFI
Recherche, Science & Santé

Deux chercheuses de l’Institut du Cerveau récompensées lors d‘un congrès mondial sur la sclérose en plaques

Publié le : 28/11/2017 Temps de lecture : 1 min
Emilie Poirion et Charline Benoît
Retour à la recherche

Emilie Poirion et Charline Benoît dans l’équipe de Bruno Stankoff et Catherine Lubetzki ont été récompensées pour leurs présentations lors du congrès international ECTRIMS-ACTRIMS sur la sclérose en plaques.

A l’occasion du congrès international ECTRIMS-ACTRIMS, dédié à la recherche et au traitement de la sclérose en plaques, Emilie Poirion, doctorante, et Charline Benoît, neurologue et étudiante de Master 2, toutes deux dans l’équipe de Bruno Stankoff et Catherine Lubetzki, ont reçu deux des trois prix pour les meilleures communications orales de jeunes investigateurs.

Leurs présentations portaient sur l’application d’une méthode d’évaluation de l’activation du système immunitaire inné dans la sclérose en plaques grâce à une technique d’imagerie, la TEP (tomographie par émission de positons). Elles ont ainsi pu démontrer qu’une inflammation chronique au sein des lésions, qui n’est pas visible en IRM, détermine leur évolution structurelle au cours du temps, (Charline Benoit), et qu’il existe un gradient d’activation des cellules microgliales autour des ventricules cérébraux associé à la progression clinique des patients (Emilie Poirion). Ces résultats ouvrent de nouvelles perspectives de suivi individualisé, et de caractérisation de sous-groupes de patients, afin d’adapter leur prise en charge.

« Ces récompenses constituent une très belle reconnaissance de notre travail et donnent une visibilité importante aux recherches de l’équipe sur l’utilisation de l’imagerie moléculaire en TEP dans la sclérose en plaques » Emilie Poirion et Charline Benoît.

Le congrès ECTRIMS-ACTRIMS (European-American Committee for Treatment and Research in Multiple Sclerosis) s’est tenu du 25 au 28 octobre à Paris et a réuni plus de 10 000 personnes.

La TEP ou tomographie par émission de positrons

La tomographie par émission de positons (PET scan en anglais) est une technique d’imagerie utilisée à visée diagnostique qui permet de visualiser l’expression de marqueurs cellulaires à l’intérieur d’un organe. Elle permet d’obtenir des informations à l’échelle moléculaire et cellulaire concernant le fonctionnement d’un organe.

Elle consiste à injecter un traceur faiblement radioactif, se fixant spécifiquement sur un élément du corps, permettant de visualiser son expression dans les cellules et donc d’évaluer le mécanisme dans lequel il est potentiellement impliqué. Les détecteurs placés à l'intérieur de l'appareil (une caméra ressemblant à un scanner) enregistrent les rayonnements émis par l'organe étudié, permettant de reconstruire des images qui traduisent l’expression de la cible du traceur. Le traceur est naturellement éliminé par l’organisme en quelques heures.

La TEP est très utilisée en oncologie pour l’observation des tumeurs mais elle est également largement utilisée en neuroimagerie cérébrale, par exemple pour visualiser l’activité d’une région du cerveau ou l’accumulation les plaques amyloïdes dans la maladie d’Alzheimer. Son utilisation dans la sclérose en plaques est en pleine expansion, car elle permet de visualiser des mécanismes associés à l’apparition ou à la progression des lésions qui échappent à l’IRM, comme la remyélinisation, l’inflammation, l’atteinte neuronale. L’équipe de Bruno Stankoff et Catherine Lubetzki a joué un rôle pionnier dans le développement de la TEP appliquée à la sclérose en plaques.

D'autres actualités qui pourraient vous intéresser

Crédit : Ana Yael.
Une base de données internationale pour mieux comprendre les rêves
Dans un article publié dans Nature Communications, des chercheurs de 37 institutions scientifiques, dont l’Institut du Cerveau, dévoilent la base de données DREAM – un projet ambitieux visant à centraliser, partager et homogénéiser les données issues...
14.08.2025 Recherche, Science & Santé
Le cortex moteur
L’origine du syndrome de Lance-Adams enfin élucidée
Décrites pour la première fois il y a 60 ans, les myoclonies chroniques consécutives à une anoxie cérébrale sont aujourd’hui appelées « syndrome de Lance-Adams ». Il s’agit d’un trouble grave, dont les mécanismes étaient jusqu’alors peu connus...
16.06.2025 Recherche, Science & Santé
sequencage adn
Troubles du développement intellectuel : deux nouveaux gènes mis en cause
Une équipe de recherche internationale franco-allemande a identifié deux nouveaux gènes qui jouent un rôle dans l’apparition de troubles du développement intellectuel (TDI). Les chercheurs ont réussi à développer deux nouveaux types de tests pour...
11.06.2025 Recherche, Science & Santé
Tiré de New Theory of Colours de Mary Gartside, 1808
À l’origine de l’aphantasie : une altération de la connectivité cérébrale ?
Grâce à l’IRMf 7T, des chercheurs de l’Institut du Cerveau et de NeuroSpin, le centre de neuroimagerie du CEA, explorent pour la première fois à très haute résolution le substrat neuronal de l’imagerie visuelle. Leurs résultats, publiés [i] dans la...
06.06.2025 Recherche, Science & Santé
Le développement du cerveau a une part d’aléatoire
Le développement du cerveau a une part d’aléatoire
La personnalité de chacun résulte de facteurs génétiques et environnementaux mais pas seulement. Bassem Hassan et son équipe à l’Institut du Cerveau montrent comment chez la drosophile, l’individualité provient également de processus aléatoires...
07.05.2025 Recherche, Science & Santé
Un iceberg
La cohorte ICEBERG, 10 ans de mobilisation collective scientifique et médicale
La cohorte ICEBERG, initiée il y a 10 ans, s'intéresse à l'étude des facteurs prédictifs de l’apparition et de l’évolution de la Maladie de Parkinson.
04.04.2025 Recherche, Science & Santé
Voir toutes nos actualités