Les troubles obsessionnels compulsifs (TOC) touche 2 à 3% de la population. Les TOC se caractérisent par l’apparition en moyenne vers 20 ans (vers 14 ans dans 25% des cas), d’idées ou d’images répétées, persistantes, non désirées et souvent anxiogènes. Ces obsessions sont souvent accompagnées de comportements répétitifs censés neutraliser l’anxiété et l’angoisse conséquentes aux obsessions, les compulsions. On considère les TOC comme une maladie du comportement, de la pensée et des émotions. Un tiers environ des patients présentant des TOC ont présenté ou présentent encore des TIC.
Dans les cas sévères de la maladie des troubles obsessionnels compulsifs (TOC), certains patients peuvent passer plusieurs heures par jour à accomplir des rituels compulsifs, entrainant un handicap majeur dans leur vie quotidienne, familiale, sociale ou professionnelle.
Les causes et mécanismes biologiques des TOC
Les causes des troubles obsessionnels compulsifs sont inconnues, bien qu’une composante génétique non héréditaire soit suspectée. Néanmoins les régions cérébrales impliquées dans les obsessions et les compulsions ont aujourd’hui été identifiées. Grâce aux technique d’IRM fonctionnelle ou de magnétoencéphalographie, les chercheurs ont mis en évidence le dysfonctionnement de deux zones cérébrales distinctes dans le lobe frontal, les régions orbito-frontale et préfrontal ventromédiale. Des zones plus profondes du cortex jouent également un rôle essentiel dans ces troubles, les ganglions de la base.
Les symptômes et le diagnostic des TOC
Les symptômes visibles des troubles obsessionnels compulsifs les comportements répétés (compulsions), comme par exemple un lavage de main trop fréquent et excessif, ne sont que la conséquence des obsessions dont souffrent les patients, dans ce cas, la peur irrationnelle d’être contaminé par un virus ou une bactérie. Ces compulsions, ou rituels compulsifs reflètent un besoin irrépressible d’atténuer ou d’éviter l’anxiété ou les angoisses provoqués par les obsessions.
Une grande proportion de patients souffrant de TOC présente des troubles mentaux concomitants. 75% d’entre eux souffrent de troubles anxieux, 50 à 60% présentent une dépression sévère ou sont diagnostiqué bipolaires. Le risque de tentative de suicide est significativement augmenté chez ces patients.
Le diagnostic des TOC repose en majorité sur les signes cliniques d’obsession et /ou de compulsion qui doivent constituer une réelle perte de temps dans la journée du patient ou entrainer une souffrance et une détresse pathologique.
Les traitements des TOC
Deux traitements pour les tocs sont généralement proposés avec succès aux patients. La psychothérapie d’exposition et de prévention du rituel qui consiste à mettre les patients en situation qui déclenche généralement l’obsession ou la compulsion tout en empêchant ce dernier de se réaliser. Au fur et à mesure des séances, le patient prend progressivement conscience de l’inutilité des rituels pour diminuer l’angoisse jusqu’à la disparition totale du besoin compulsif du rituel assez constant dans le temps (en général quelques années).
La deuxième thérapie efficace est médicamenteuse à base d’antidépresseur sérotoninergiques, la combinaison des deux stratégies constituant souvent le meilleur traitement.
Dans des cas plus sévères, la stimulation cérébrale profonde via des électrodes implantées peut être la seule solution thérapeutique efficace.