La prise en charge de la maladie de la sclérose en plaques a énormément progressé ces 15 dernières années avec l’apparition de traitements qui modifient l’évolution de la maladie et diminuent la fréquence des poussées.
Les traitements de fond de la sclérose en plaques
Le traitement de fond de la sclérose en plaques (SEP) repose sur la prise de médicaments immunomodulateurs ou immunosuppresseurs, afin de limiter la survenue des poussées. Il existe de nombreuses molécules, administrables par injection ou par voie orale, pouvant être utilisées. Le choix du traitement le plus approprié est fait par le neurologue selon les caractéristiques de la maladie de son patient.
Les traitements pendant les poussées
Les poussées de la sclérose en plaques sont causées par l’inflammation du système nerveux central et les attaques de la myéline par les propres cellules immunitaires du patient, entrainant alors les différents symptômes de la SEP. Au cours d’une poussée, des perfusions de corticoïdes, au puissant effet anti-inflammatoire, permet de réduire la durée de la poussée et faciliter la récupération. Ces médicaments n’ont en revanche aucun effet sur les conséquences de la poussée en matière de handicap et de symptômes résiduels.
Les traitements non-spécifiques
La sclérose en plaques peut être à l’origine d’une grande variété de symptômes liés à l’atteinte du système nerveux central. Pour certains, il existe des traitements symptomatiques : pour la spasticité, pour les troubles vésicaux-sphinctériens…
À l’Institut du Cerveau
- Après une étude preuve de concept chez 30 patients en 2016, l’entreprise Ad Scientiam a publié une vaste étude multicentrique visant à comparer les scores mesurés par le MSFC, test clinique réalisé en consultation par une neurologue, à ceux calculés par les algorithmes de MSCopilot®. Coordonnée par le Dr Elisabeth MAILLART et réalisée dans 11 centres experts SEP, cette étude a recruté 146 patients et 76 volontaires sains, qui ont successivement passé les tests standards sur papier puis les tests digitaux sur smartphone. En présence du Pr Catherine LUBETZKI, neurologue et cheffe d’équipe à l’Institut du Cerveau – ICM et du Dr Elisabeth MAILLART, Ad Scientiam a confirmé qu’avec seulement 4 tests, le score MSCopilot® rassemble infiniment plus de variables que les tests standard, ce qui enrichit les données fournies au clinicien. MSCopilot® est aujourd’hui un dispositif médical logiciel de classe I, marqué CE, dédié au suivi des patients atteints de sclérose en plaques.
- L’essai ON-STIM, actuellement conduit par Céline Louapre, à l’Institut du Cerveau, vise a à favoriser la remyélinisation après un épisode de névrite optique chez les patients atteints de sclérose en plaques par stimulation électrique.