Aller au contenu principal

Soit 34,00 après déduction fiscale de 66%

Je fais un don mensuel Je fais un don IFI
Just Published

Just published : Sclérose en plaques : une nouvelle étude pointe 5 signes avant-coureurs

Just published  Sclérose en plaques  une nouvelle étude pointe 5 signes avant-coureurs

Découvrez comment les chercheuses et chercheurs de l’Institut du Cerveau identifient les symptômes précoces de la sclérose en plaques grâce à des bases de données médicales.

Sclérose en plaques : identifier les symptômes précurseurs pour améliorer la prévention

La sclérose en plaques est une maladie neurologique d’origine auto-immune qui affecte principalement les jeunes adultes, représentant l'une des principales causes de handicap en Europe. Bien que sa cause reste inconnue, des facteurs de risque comme la carence en vitamine D et le tabagisme ont été identifiés. Mais comment cette maladie se manifeste-t-elle avant l'apparition des symptômes neurologiques majeurs ? C’est à cette question que cherche à répondre une étude récente menée par des scientifiques de l’Institut du Cerveau. En étudiant les trajectoires de soins des patientes et patients plusieurs années avant le diagnostic, elles et ils espèrent pouvoir identifier des signes précoces de la sclérose en plaques, contribuant ainsi à une meilleure prévention.

Les défis de la sclérose en plaques : une maladie aux symptômes insidieux

La sclérose en plaques résulte d'une attaque du système immunitaire contre la myéline, la couche protectrice des fibres nerveuses du système central. Les symptômes peuvent varier considérablement d’un individu à l’autre, mais les plus fréquents incluent des troubles moteurs, des déficits sensoriels, des troubles visuels et des symptômes cognitifs.

Un des grands défis reste la détection précoce de cette pathologie. En effet, la sclérose en plaques peut se manifester de manière subtile pendant plusieurs années avant d'être diagnostiquée, ce qui complique son traitement et la gestion des symptômes. C’est ici que la recherche sur les symptômes précurseurs prend toute son importance, permettant ainsi d'identifier plus tôt les personnes susceptibles de développer cette maladie et potentiellement de réduire son impact.

Une étude sur les trajectoires de soins avant le diagnostic

Dans cette étude menée à l'Institut du Cerveau, les chercheurs et les chercheuses se sont intéressés aux trajectoires de soins des patient·es plusieurs années avant le diagnostic de la sclérose en plaques. Pour ce faire, ils et elles ont utilisé de vastes bases de données médicales, couvrant des périodes de 5 à 10 ans avant l’apparition des symptômes. Ces bases de données contiennent des informations détaillées sur les soins médicaux reçus, permettant aux scientifiques d’analyser les symptômes signalés avant le diagnostic définitif de la maladie.

L'objectif de cette étude est de mieux comprendre les symptômes qui pourraient alerter les professionnel·les de santé bien avant le diagnostic de la sclérose en plaques, ce qui pourrait favoriser une détection plus précoce et, potentiellement, une gestion plus efficace de la maladie. Pour ce faire, les chercheur·ses ont comparé les patient·es atteints de sclérose en plaques à des patient·es souffrant d'autres maladies jeunes, comme le lupus ou la maladie de Crohn. Cela a permis de déterminer si certains symptômes étaient plus fréquents chez les personnes susceptibles de développer la sclérose en plaques, ou si ces symptômes étaient partagés par d’autres pathologies.

Les symptômes précurseurs de la sclérose en plaques : dépression, troubles urinaires et plus encore

L’une des principales découvertes de l’étude est la prévalence accrue de certains symptômes chez les patient·es qui développeront la sclérose en plaques, notamment des symptômes psychiatriques et urinaires. Par exemple, les troubles dépressifs apparaissent fréquemment chez les personnes qui seront ensuite diagnostiquées avec la sclérose en plaques. Ce type de symptôme, bien que relativement courant dans la population générale, est sur-représenté chez les futurs patientes et patiens de la sclérose en plaques.

De même, des symptômes urinaires comme l’envie fréquente d’uriner, des difficultés à uriner ou une incontinence, ont également été observés de manière plus marquée chez les patientes et patients avant le diagnostic. Ces signes peuvent être interprétés comme des indicateurs précoces d’une affection neurologique sous-jacente, ce qui pourrait alerter les médecins sur la possibilité de sclérose en plaques, bien avant l’apparition des symptômes neurologiques plus typiques.

Comparaison avec d'autres pathologies : le cas du lupus et de la maladie de Crohn

Une des conclusions clés de l'étude est que, bien que ces symptômes soient plus fréquents chez les patientes et patients atteints de sclérose en plaques, ils ne sont pas exclusifs à cette pathologie. En effet, les chercheurs et chercheuses ont constaté que des symptômes similaires, notamment psychiatriques et urinaires, apparaissent aussi chez les patient·es atteint·es de lupus ou de maladie de Crohn. Cela suggère que ces symptômes pourraient être des indicateurs de pathologies auto-immunes en général et non spécifiquement de la sclérose en plaques.

Cependant, la combinaison de ces symptômes, associée à d’autres éléments cliniques, pourrait permettre aux médecins de détecter plus tôt des signes d’alerte pour des maladies neurodégénératives comme la sclérose en plaques. Ces informations pourraient être cruciales pour orienter les investigations médicales et commencer un traitement précoce, ce qui pourrait réduire la progression de la maladie ou limiter la gravité des symptômes.

L'importance des bases de données médicales dans la recherche

Une autre dimension importante de cette étude réside dans l'utilisation des bases de données médicales pour analyser les trajectoires de soins des patientes et patients. Contrairement aux cohortes de recherche classiques, qui impliquent souvent des suivis à court terme et des critères très spécifiques, les bases de données de soins primaires permettent d'étudier les parcours médicaux des patient·s sur plusieurs années. Cela permet une analyse plus réaliste et détaillée des signes avant-coureurs des maladies neurodégénératives, en prenant en compte tous les aspects du parcours médical des patients, y compris les consultations, les prescriptions et les symptômes signalés.

En comparant les trajectoires de soins des patient·es atteint·es de sclérose en plaques avec celles de patient·es atteint·es de lupus ou de maladie de Crohn, les chercheurs et chercheuses ont pu obtenir des données plus nuancées et identifier des tendances récurrentes qui pourraient ne pas être évidentes dans les cohortes de recherche traditionnelles.

Pour en savoir plus

Imagerie cérébrale Oumesmar Zujovic

La Sclérose en Plaques (SEP)

La Sclérose en Plaques (SEP) est la 2ième cause nationale de handicap acquis chez l’adulte jeune après les traumatismes. Elle touche aujourd’hui 120 000 personnes en France avec 3 000 nouveaux cas diagnostiqués chaque année. Cette maladie constitue...

Lire la suite

Actualités qui pourraient vous intéresser

Monocyte – un globule blanc qui se différencie en macrophage. Crédit : Université d’Edinbourg.
Découverte d’une anomalie liée aux macrophages dans la sclérose en plaques
Certains patients atteints de sclérose en plaques possèdent la capacité de régénérer partiellement la myéline, la gaine qui entourent les fibres nerveuses et qui est endommagée au cours de la maladie. En étudiant comment les cellules immunitaires...
08.11.2024 Recherche, Science & Santé
image
Conférence digitale « Les Matinales de l’Institut du Cerveau » : quelles avancées pour la sclérose en plaques ?
Connectez-vous à la retransmission en direct de la conférence digitale sur la sclérose en plaques, le mercredi 26 juin 2024. Les experts de l’Institut présenteront les dernières avancées sur cette pathologie, notamment les nouveaux traitements.
17.06.2024 Événements
Neurone de la rétine prolongé par un long axone entouré de sa gaine de myéline. Crédit : Annie Cavanagh, Wellcome collection.
Une remyélinisation corticale précoce a un effet neuroprotecteur dans la sclérose en plaques
La sclérose en plaques est une maladie hétérogène dont les manifestations varient considérablement en fonction des patients, et dont l’évolution est, en apparence, imprévisible. D’où, l’importance de trouver les facteurs qui déterminent la...
02.04.2024 Recherche, Science & Santé
sclérose en plaques
Sclérose en plaques : Une nouvelle étude pointe cinq signes avant-coureurs de la maladie
Et si les mécanismes biologiques à l’origine de la sclérose en plaques étaient enclenchés des années avant le diagnostic clinique ? C’est ce que suggère une équipe de l’Institut du Cerveau dans une nouvelle étude publiée dans la revue Neurology. Les...
06.12.2023 Recherche, Science & Santé
Têtard de Xénope transgénique chez lequel la substance blanche (myéline) apparaît par fluorescence, en vert. Crédit : David Akbar (plateforme ICM Quant) et Elodie Martin (Equipe Lubetzki/Stankoff).
Sclérose en Plaques : Un nouvel outil pour réduire les échecs cliniques
Aucun traitement capable de stopper la progression silencieuse de la sclérose en plaques n’existe à l’heure actuelle, et de nombreux médicaments prometteurs se sont révélés inefficaces lors de leur évaluation clinique. Pour réduire ce taux d’échec et...
03.05.2023 Recherche, Science & Santé
Team Building sur la Sclérose Latérale Amyotrophique à l’Institut du Cerveau
Team Building sur la Sclérose Latérale Amyotrophique à l’Institut du Cerveau
L’Institut du Cerveau a reçu le fonds d’investissement Breega à l’occasion d’un team building passionnant sur la maladie de Charcot (ou Sclérose Latérale Amyotrophique). L’événement a eu lieu le 26 janvier 2023 et a accueilli une trentaine de...
29.03.2023 Soutien
Voir toutes nos actualités