NeurAL, le startup studio de l’Institut du Cerveau, distingue cette année le projet du chercheur Brahim Nait Oumesmar, qui porte sur le développement d’un traitement remyélinisant dans la sclérose en plaques. Le lauréat bénéficiera d’un accompagnement personnalisé et d’un financement pour développer son projet, grâce au soutien de la Fondation Anne et Claude Berda, d’Indosuez Wealth Management et du Cercle des Amis de l’Institut du Cerveau.
L’Institut du Cerveau s’est donné pour mission de transformer les découvertes de la recherche fondamentale en produits de santé utiles aux patients. Pour faire émerger des technologies de rupture en neurosciences, il associe l’excellence académique, l’esprit entrepreneurial et l’engagement de ses mécènes.
Pour matérialiser cette ambition, NeurAL repère les projets les plus prometteurs en recherche et développement à l’échelle européenne, puis les accompagne pendant 12 à 18 mois via un programme personnalisé qui combine soutien scientifique, technologique, clinique et réglementaire. L’objectif est de dérisquer les projets, convaincre les investisseurs, assurer les levées de fonds nécessaires à la création d’une start-up et construire une stratégie de développement.
Outre ce programme personnalisé, le lauréat de l’édition 2025 de l’appel à projets NeurAL, Brahim Nait Oumesmar, recevra un financement dédié pouvant atteindre 400 000 euros grâce à l’engagement de la Fondation Anne et Claude Berda, d’Indosuez Wealth Management et du Cercle des Amis de l’Institut du Cerveau.

Brahim Nait Oumesmar est directeur de recherche Inserm au sein de l'équipe REGAIN-MS de l'Institut du Cerveau. Spécialiste des mécanismes cellulaires et moléculaires impliqués dans la régénération de la myéline – la gaine qui protège les fibres nerveuses – il a contribué, avec son équipe, au développement de traitements expérimentaux pour les maladies démyélinisantes.
Son travail porte plus particulièrement sur la sclérose en plaques (SEP), une maladie inflammatoire dans laquelle le système immunitaire attaque la myéline, provoquant des lésions dans le cerveau, la moelle épinière et les nerfs optiques. La maladie progresse sous la forme d’une dégénérescence des axones, ces longues fibres nerveuses qui transmettent les impulsions électriques entre le système nerveux central et le reste du corps – provoquant des troubles moteurs, sensitifs et cognitifs.
La sclérose en plaques est la première cause de handicap non traumatique chez les jeunes adultes. Les traitements actuels visent à réduire l’inflammation et prévenir l’apparition des poussées, mais n’ont que peu d’effets sur la progression du handicap à long terme.
Il existe aujourd’hui des preuves convaincantes que la régénération de la myéline – aussi appelée remyélinisation – contribue à maintenir l'intégrité des axones et ralentir la neurodégénérescence. Favoriser ce processus représente donc une voie thérapeutique prometteuse, en complément des stratégies actuelles.
Pour atteindre cet objectif, l’équipe de Brahim Nait Oumesmar a utilisé une technologie innovante de criblage phénotypique automatisé par microscopie, permettant d’identifier de nouvelles pistes thérapeutiques à partir de molécules déjà connues. Cette stratégie a mis en évidence une voie de signalisation jusque-là peu explorée, jouant un rôle clé dans la régénération de la myéline.
L’équipe a mis en évidence que la modulation de cette voie stimule les cellules précurseurs de la myéline et favorise la réparation du tissu nerveux chez la souris. À présent, l’objectif de Brahim Nait Oumesmar et ses collègues est de concevoir de nouveaux composés ciblant spécifiquement ce mécanisme. Avant de devenir candidat-médicament, le composé choisi devra franchir avec succès les différentes étapes de développement et de validation préclinique, avec l’appui des expertises du programme NeurAL.





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