Les formes familiales de maladie de Parkinson
Elles représentent environ 5% de l’ensemble des cas, sont dites monogéniques et sont héréditaires.
A ce jour 13 gènes ont été identifiés comme porteur de mutations à l’origine de la maladie.
La transmission de ces gènes peut être dominante, dans ce cas un enfant né d’un parent atteint de la maladie de Parkinson et donc porteur de la mutation génétique présentera un risque de 50% de développer la maladie.
Le gène SNCA qui code pour l’α-synucleine, protéine composant les amas protéiques observés dans les neurones dopaminergiques au cours de la maladie.
Les facteurs génétiques de la maladie de parkinson
Les gènes LRRK2 et VPS35 qui codent pour des protéines aux fonctions multiples dans les cellules, en particulier les neurones.
Les gènes CHCHD2 et EIF4G1, impliqués dans de rares cas qui codent pour des facteurs de transcription.
La transmission peut aussi être récessive et dans ce cas le risque pour un enfant né de l’union de deux porteurs sains de la mutation présentera 25% de risque de développer la maladie.
Ces gènes sont majoritairement à l’origine des formes précoces de maladie de Parkinson se développant chez des sujets jeunes.
Les gènes PARKIN, PINK1, DJ1 et FBX07, ATP13A2 et VPS13C sont impliqués dans les fonctions de la mitochondrie, organite dont le rôle est de fournir l’énergie nécessaire à la cellule pour un fonctionnement normal.
Les gènes DNAJC6 joue un rôle essentiel dans la transmission synaptique permettant la communication entre les neurones.
Le gène PLA2G6 impliqué dans la régulation du fer intracellulaire.
À l’Institut du Cerveau
Des chercheurs de l’équipe d’Olga CORTI, chercheuse INSERM et du Pr Jean-Christophe CORVOL, neurologue (AP-HP et Sorbonne Université) portent des projets de recherche de gènes mutés impliqués dans la maladie de Parkinson. Les travaux de Suzanne LESAGE en 2016, ont permis l’identification de mutations dans le gène VSP13C, de transmission récessive, à l’origine de formes précoces et très sévères de la maladie de Parkinson. Ces travaux ont également permis de mettre en évidence le rôle de ces mutations dans le dysfonctionnement de la mitochondrie.
Les cas sporadiques de maladie de Parkinson
Dans 95% des cas, la maladie se déclare chez une personne non porteuse de mutations dans les gènes impliqués dans les formes héréditaires. La maladie de Parkinson est dite multifactorielle, elle se déclare chez des sujets génétiquement prédisposés après exposition à un ou des facteurs environnementaux.
Depuis plusieurs années de nombreux facteurs environnementaux et génétiques ont été identifiés comme augmentant ou diminuant le risque de développer la maladie de Parkinson.
Si le tabac et la caféine semblent selon les études des facteurs protecteurs contre le développement de la maladie, les pesticides, le diabète, l’Indice de masse corporelle, le cholestérol n’ont pas été associés de façon certaine à une augmentation du risque de développer la maladie malgré de nombreuses recherches.
Une association entre dépression et maladie de Parkinson a été mise en évidence, néanmoins il est difficile de conclure sur la nature de cette relation. La dépression est-elle un signe précurseur de la maladie de Parkinson ou les deux maladies ont-elles une origine commune ?
À l'Institut du Cerveau
D’un point de vue génétique, une étude très récente de criblage systématique du génome humain à laquelle a participé l’équipe d’Olga CORTI, chercheuse INSERM et du Pr Jean-Christophe CORVOL, neurologue (AP-HP et Sorbonne Université) menée sur une population de 37.688 patients et de 1.4 millions de contrôles a permis d’identifier 90 polymorphismes associés à une augmentation du risque de développer la maladie. Une majorité de ces polymorphismes pourraient avoir une influence sur des gènes impliqués dans le fonctionnement cérébral.