Concernant les causes des paraplégies spastiques, dans 70% des cas, le mode de transmission de la maladie est autosomique dominant. 20% des familles présentent un mode de transmission autosomique récessif et on estime à 2% les transmissions de paraplégies spastiques liées au chromosome X. Dans 8% des cas, il n’y aucune histoire familiale on parle de cas sporadiques.
Les causes des Paraplégies Spastiques
Aujourd’hui plus de 73 régions chromosomiques sont connues pour porter des mutations responsables de paraplégies spastiques, néanmoins on estime à près de 50% le nombre de familles chez lesquelles la mutation génétique n’est pas connue, ce qui justifie que la recherche en génétique sur ces pathologies soit active.
Mais il est également essentiel de comprendre les effets biologiques des mutations connues afin d’ouvrir de nouvelles pistes thérapeutiques.
À l’Institut du Cerveau
Les chercheurs de l’équipe « Neurogénétique fondamentale et translationnelle » co-dirigée par Alexandra DURR et Giovanni Stévanin ont pour objectifd’identifier de nouveaux gènes ou dysfonctionnements moléculaires à l’origine ou influençant les paraplégies spastiques grâce à l’analyse génomique des formes familiales.
L’étude, Identification d’un mécanisme clé dans la paraplégie spastique héréditaire de type 11, conduite par Frédéric Darios et Giovanni Stevanin a mis en évidence le rôle de l’accumulation de certains lipides dans la paraplégie spastique héréditaire de type 11. Ces résultats suggèrent que cibler ce mécanisme pourrait constituer une piste thérapeutique intéressante dans cette pathologie.
L’étude collaborative, La paraplégie spastique héréditaire de type 58, maladie démyélinisante, conduite Khalid Hamid El Hachimi de l’Institut du Cerveau et Amandine Duchesne de l’INRA rapporte que les mutations du gène KIF1C, responsables de la paraplégie spastique héréditaire type 58 (SPG58/SPAX2), entraine une perte de la myéline. Cette découverte pourrait permettre des progrès dans la compréhension des mécanismes de la paraplégie spastique héréditaire de type 58.
L’étude, Paraplégies spastiques héréditaire : identifier l’impact de chaque mutation, de l’équipe de recherche dirigée par Giovanni Stevanin (INSERM/EPHE) met en évidence l’effet de certaines mutations dans les paraplégies spastiques héréditaires. Elle souligne la nécessité de développer des outils d’interprétation des effets biologiques des mutations en génétique humaine.
L’étude, Quand la spatacsine ne fonctionne plus, les motoneurones dégénèrent, fait le lien entre la dégénérescence des neurones, le dysfonctionnement des lysosomes et le métabolisme des lipides. De nombreuses protéines, codées par des gènes touchés dans les paraplégies spastiques héréditaires, sont également impliquées de manière récurrente dans ces mécanismes dont la compréhension ouvrir la voie de nouvelles pistes thérapeutiques.