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Dystonie

Quels sont les traitements de la dystonie ?

Dernière mise à jour : 22/11/2024 Temps de lecture : 1min

La dystonie ne se guérit pas, mais elle se traite ! Des progrès importants ont été faits ces dernières années dans la prise en charge de cette pathologie pour atténuer au mieux voire éliminer les spasmes et leurs conséquences sur la vie quotidienne des patients.

Les traitements médicamenteux

Les traitements médicamenteux

Dans le cas des dystonies conséquentes à la prise de médicaments, il est possible tres rapidement de trouver des traitements alternatifs aux psychoses ou nausées tout en traitant l’effet résiduel du traitement antérieur sur les spasmes.

Concernant les dystonies dopa-sensibles, les spasmes diminuent considérablement sous l’effet de médicaments rétablissant le taux de dopamine dans le cerveau.

Les patients souffrant de dystonie focale ou segmentaire sont traités par injections locales de toxine botulique dans les muscles concernés par les contractions involontaires.

La toxine botulique a pour effet de diminuer localement la contraction musculaire sans affecter la transmission nerveuse. Pour une efficacité optimale, les injections doivent être répétées régulièrement (quelques mois). La kinésithérapie peut accentuer dans certains cas l’effet bénéfique des injections de toxine botulique.

Dans le cas de la dystonie généralisée, le traitement est basé sur des médicaments anticholinergiques. Ces molécules réduisent les spasmes en bloquant les messages envoyés par les neurones aux muscles. Les effets secondaires de ces traitements pouvant être lourds pour les patients, une thérapie alternative consiste à utiliser un sédatif léger associé à un relaxant musculaire (myorelaxant).

Dans certaines formes sévères de dystonie, le recours à la stimulation magnétique transcrânienne ou à la stimulation cérébrale profonde (SCP) peut être nécessaire.

Le principe thérapeutique de ces technologies repose sur l’envoi de stimulations électriques ou magnétiques dans les régions cérébrales atteintes afin d’en restaurer la fonction. La stimulation cérébrale profonde consiste à implanter une électrode dans le cerveau du patient pour aller stimuler électriquement certaines régions spécifiques en profondeur.

La stimulation magnétique transcrânienne, non invasive, consiste à appliquer un champ magnétique à la surface du crâne pour moduler l’activité des structures plus superficielle comme le cortex ou le cervelet.

Dans certains cas tres rares l’ablation du globus pallidus (région cérébrale des ganglions de la base) par chirurgie peut être indiquée.

À l’Institut du Cerveau

À l’Institut du Cerveau

La recherche de nouvelles solutions thérapeutiques et de nouvelles cibles de stimulation cérébrale est au cœur des recherches de l’équipe de Marie Vidailhet et Stéphane Lehéricy, en lien avec le centre de référence à l’Hôpital de la Pitié-Salpêtrière AP-HP.

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