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Dystonie

Quelles sont les causes de la dystonie ?

Dernière mise à jour : 21/11/2024 Temps de lecture : 1min

La dystonie peut avoir plusieurs origines :

  • Une mutation génétique
  • Un effet secondaire d’un médicament comme les antipsychotiques ou les anti-nauséeux. Une autre maladie neurologique ou un manque sévère d’oxygène dans le cerveau.
Les causes

Les causes de la dystonie

Les dystonies généralisées sont généralement d’origine génétique, héréditaires, c'est-à-dire familiales ou dues à une mutation nouvelle apparue dans l’ADN du patient (cas sporadique).

La dystonie généralisée primaire aussi appelée dystonie idiopathique de torsion débute dans l’enfance et est due à une mutation du gène DYT1 (Chromosome 9) codant pour la protéine TORSINE A. La fonction de cette protéine dans le cerveau n’est pas encore connue de façon certaine mais elle pourrait interagir avec la dopamine, neurotransmetteur qui permet la communication entre les neurones.

La transmission de la mutation du gène DYT1 est dite autosomique dominante, c'est-à-dire qu’un seul allèle du gène muté suffit pour déclarer la maladie.

Il existe également des cas sporadiques c'est-à-dire des patients n’ayant aucun antécédent familial mais porteurs de la mutation.

Transmission autosomique dominante de la mutation du gène Cas sporadique de la mutation du gène

La dystonie dopa-sensible, est également rare et héréditaire (transmission autosomique dominante). Elle se caractérise par une amélioration des symptômes lorsque le patient est traité par un dérivé de la dopamine.

Les dystonies focales ou segmentaires peuvent avoir plusieurs origines non génétiques.

Elles peuvent résulter par exemple d’un manque sévère d’oxygène (hypoxie) dans le cerveau au moment de la naissance ou suite à un accident vasculaire cérébral ou encore un traumatisme ou d’anomalies cérébrales anatomiques. Elles peuvent donc apparaitre à tout âge en fonction de leur cause.

D’autres troubles neurologiques comme la sclérose en plaques ou la maladie de Wilson (accumulation de cuivre dans les cellules) peuvent également entrainer des symptômes de contractions musculaires involontaires de type dystonique.

Enfin, certains traitements anti-nausées ou antipsychotiques peuvent être à l’origine de l’apparition d’une dystonie.

Qu’elles soient idiopathique, héréditaire, ou acquise, généralisée ou non la dystonie résulte d’un dysfonctionnement des circuits des neurones

et d’une altération de la communication entre plusieurs régions cérébrales impliquées dans le contrôle moteur : les noyaux gris centraux ou ganglions de la base, le cortex (substance grise périphérique du cerveau) et le cervelet. Une hyperactivité, c'est-à-dire une communication trop importante et anarchique de ces structures semble être à l’origine des symptômes de la dystonie observés chez les patients.

Les ganglions de la base sont des régions cérébrales qui permettent d’initier et d’harmoniser les mouvements musculaires volontaires et de supprimer les mouvements involontaires.

Le cervelet contribue à la coordination et la synchronisation des gestes, et à la précision des mouvements.

Informations sur les parties du cerveau
À l’Institut du Cerveau

À l’Institut du Cerveau

Les objectifs des recherches de l’équipe « Mov’It : Mouvement, Investigations, Thérapeutique. Mouvement normal et anormal : physiopathologie et thérapeutique expérimentale » des Prs Marie Vidailhet et Stéphane Lehéricy sur la dystonie sont de rétablir la fonction cérébrale, pour permettre au patient de retrouver son intégrité un contrôle moteur optimal. Pour cela, elle développe une recherche multimodale en imagerie, en neurophysiologie et en clinique pour comprendre les dysfonctionnements des structures cérébrales à l’origine de la dystonie et développer des solutions pour les réparer. L’équipe a notamment démontré une implication forte du cervelet, qui a à la fois une capacité de compensation mais aussi d’altération du mouvement.

Une étude récente de l’équipe MOV’IT, conduite par Yulia Worbe (AP-HP/Sorbonne Université), Emmanuel Roze (AP-HP/Sorbonne Université) et Pierre Pouget (CNRS) et Clément Tarrano (AP-HP/Sorbonne Université), montre que l’intégration des signaux visuels est perturbée chez les patients atteints de dystonie myoclonique.

https://institutducerveau-icm.org/fr/actualite/lintegration-signaux-visuels-perturbee-dystonie-myoclonique/

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L’intégration des signaux visuels est perturbée dans la dystonie myoclonique
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