Un constat : les hommes et les femmes ne sont pas égaux face à la maladie. Différences biologiques, facteurs sociaux et culturels… Par exemple, dans la maladie d’Alzheimer, les femmes sont 1,5 fois plus touchées que les hommes, sans que l’on sache pourquoi. La science des données et l’intelligence artificielle ont le pouvoir d'améliorer la compréhension et le dépistage et d'aider à proposer des traitements individualisés.
La fondation Abeona et l’Institut du Cerveau - ICM unissent leurs forces sur des projets à la pointe de l’innovation, pour la Sclérose en Plaques d'une part, et les maladies neurodégénératives comme la maladie d’Alzheimer d'autre part en scellant une convention de partenariat pour une durée de deux ans. Un partenariat symbolique alors que Cédric Villani, mathématicien et député, va remettre dans les prochaines semaines son rapport sur l’intelligence artificielle et les propositions de stratégies pour les années à venir dans ce domaine.
Les « deux infinis » des données médicales : imagerie et génomique
Un million de pixels dans une imagerie cérébrale, un milliard de codes dans un génome : la très grande dimension des données médicales et biologiques est un défi majeur à relever pour l’avancement de la recherche médicale.
Deuxième cause de handicap sévère après les accidents de la route, la Sclérose en Plaques touche, dès l’âge de 30 ans en moyenne, plus de 80 000 personnes en France, dont 3 femmes pour 1 homme. D’origine multifactorielle, la maladie connait une progression très différente selon les patients (source AP-HP). Le projet MSBioProgress propose d’associer l’analyse génomique à haut débit et l’imagerie cérébrale pour prédire l’évolution de la sclérose en plaques.
Les maladies neurodégénératives, dont la plus connue la Maladie d’Alzheimer, touchent des millions de personnes dans le monde. Elles ont la particularité de se développer sur plusieurs dizaines d’années avant l’apparition des premiers symptômes. Le projet Brain@Scale développe un nouvel algorithme pour mieux diagnostiquer les maladies neurodégénératives à partir d’images médicales. Ces projets sont conduits par des chercheurs du Centre de Neuroinformatique de l’Institut du Cerveau - ICM qui vise à mettre les innovations mathématiques et informatiques au service de la recherche sur le cerveau.
« Les données médicales posent des défis nouveaux à la science de données. C’est pourquoi l’innovation algorithmique est indispensable pour construire des outils efficaces et utiles à la médecine. Nous apprécions particulièrement le soutien stimulant de la fondation Abeona. » Olivier Colliot, chercheur en informatique à l’Institut du Cerveau - ICM (CNRS) et co- responsable de l’équipe ARAMIS (Inria/Institut du Cerveau - ICM), et Violetta Zujovic, chercheuse INSERM à l’Institut du Cerveau - ICM dans l’équipe approches moléculaires et cellulaires de la réparation myélinique.
« Nous sommes ravis de travailler avec les chercheurs et les chercheuses de l’Institut du Cerveau - ICM et de soutenir ces deux projets multidisciplinaires, à la frontière de la génomique, de la neuroimagerie et des sciences des données, qui démontrent une utilisation de l’intelligence artificielle à des fins éthiques. » Anne Bouverot, Présidente de la fondation Abeona.
« Nous nous réjouissons de ce partenariat avec la fondation Abeona, jeune fondation innovante qui a su détecter ces deux projets parmi nos projets les plus prometteurs et qui nous permet de promouvoir l’égalité entre les hommes et les femmes, en droite ligne avec nos valeurs. » Professeur Alexis Brice, Directeur Général de l’Institut du Cerveau - ICM.