Jeudi 5 octobre, Camille Lakhlifi, doctorante de l’Université Paris Cité à l’Institut du Cerveau (CNRS/Inserm/Sorbonne Université) a remporté le 1er prix du jury lors de la finale internationale de Ma thèse en 180 secondes, le concours de vulgarisation scientifique organisé par le CNRS et France Universités.
Qu'est-ce qui a motivé votre participation au concours "Ma thèse en 180 secondes" ?
J’ai toujours pris du plaisir à diffuser les concepts scientifiques au plus grand nombre. Me prêter à ce concours allait donc de soi pour donner corps à mon travail de recherche dans une forme plus légère que celle des productions scientifiques habituelles.
Il m’arrive en effet souvent de m’amuser à concocter des parodies de spots publicitaires pour faire rire mes camarades : j’avais envie que ma présentation soit naturelle et qu’elle ressemble aux bêtises que je fais habituellement pour amuser la galerie. Je trouve que c’est une bonne façon de dédramatiser un sujet, de captiver l’attention pour expliquer des concepts scientifiques tout en faisant preuve d’humilité.
Sur quoi travaillez-vous aujourd'hui ?
Je termine ma thèse en sciences cognitives au sein de l’équipe « PICNIC – Neuropsychologie et neuroimagerie fonctionnelle » de l’Institut du Cerveau, soutenue par la Haute Autorité de Santé et le Learning Planet Institute (Université Paris Cité). Mes travaux portent sur la métacognition des médecins : nous cherchons à savoir si la confiance qu’ils ont dans leurs connaissances et leurs décisions est en adéquation avec leur justesse réelle.
Une meilleure connaissance des capacités métacognitives des médecins permettrait en effet d’élaborer des interventions permettant d’améliorer la prise de décision clinique et accroître la sécurité du patient (par des programmes de sensibilisation par exemple).
En tant que doctorante de l'Université Paris Cité à l'Institut du Cerveau, que représente pour vous notre institut ?
L’Institut du Cerveau est un institut de recherche exigeant qui regroupe de nombreux profils aux expertises variées et très pointues. J’ai eu la chance de bénéficier de l’accompagnement bienveillant et pertinent de nombreux chercheuses et chercheurs des différentes équipes et du soutien de l’équipe de la plateforme d’informatique biomédicale Data Analysis Core ainsi que de la plateforme PRISME dédiée à l’étude de la cognition et du comportement humains : cela a rendu beaucoup d’étapes de ma thèse bien plus faciles et agréables !
La conscience, l’attention, la perception visuelle, le langage sont des fonctions cognitives complexes qui mettent en jeu différentes aires cérébrales et différents réseaux neuronaux.
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