Les gliomes sont des tumeurs malignes se développent à partir de cellules gliales, cellules de soutien des neurones qui assurent leur équilibre et leur apportent l’oxygène et les nutriments nécessaires à leur fonctionnement. Les gliomes représentent 34% des tumeurs cérébrales.
Les gliomes diffus c’est-à-dire envahissant l’ensemble du cerveau sont les plus fréquents.
On distingue plusieurs types de gliomes selon le type de cellules qui prolifèrent et constituent la tumeurs.
- Les astrocytomes qui se développent à partir des astrocytes, cellules localisées dans tout le cerveau dont le rôle est essentiel dans le développement, le fonctionnement et la protection du cerveau.
- Les oligodendrogliomes qui se développent à partir des oligodendrocytes, cellules localisées dans n’importe quelle partie du système nerveux central et de la moelle épinière, dont le rôle principal est de formée une gaine protectrice autour des neurones, la myéline.
- Les glioblastomes est un cancer du cerveau agressif et rare, qui touche surtout les adultes de 45 à 70 ans.
- Les épendymomes qui se développe à partir des cellules épithéliales des ventricules et des canaux permettant le passage du liquide céphalorachidien dans la moelle épinière.
Le diagnostic de gliomes repose principalement sur l'IRM, suivie d'une biopsie sur laquelle une analyse anatomopathologique classique de la morphologie des cellules et un séquençage de l’ADN des cellules tumorales sont réalisés.
Dans environ 40% des gliomes, les cellules cancéreuses présentent une mutation du gène IDH. Cette dernière est associée à une accumulation d’une molécule spécifique, nommé 2HG, à l’intérieur des cellules.
Les traitements diffèrent en fonction de la nature du gliome.
Astrocytomes et glioblastomes
Le traitement implique la chirurgie pour enlever autant de tumeur que possible sans léser les régions cérébrales saines, la radiothérapie, la chimiothérapie pour réduire le volume tumoral.
Après un traitement multimodal conventionnel, les taux de survie en cas de glioblastomes sont d'environ 50% à 1 an, 25% à 2 ans et de 10 à 15% à 5 ans. Le pronostic est meilleur pour des patients de moins de 45 ans, ou si la chirurgie permet de ne pas laisser de tumeur résiduelle ou si les cellules tumorales présente une mutation dans le gène IDH1.
Avec un traitement classique, le temps de survie médian est d'environ 26 mois en cas d'astrocytome.
Gliomes médians diffus
Chez les patientes et patients présentant des gliomes de la ligne médiane diffus, la radiothérapie peut ralentir la progression de la maladie, bien que son utilisation soit principalement palliative, car la survie est généralement inférieure à un an.
Épendymomes
En général, grâce au traitement chirurgie, radiothérapie et chimiothérapie, la survie globale à 5 ans est environ 50%, cependant, chez les patientes et patients qui n'ont pas de tumeur résiduelle, la survie à 5 ans est plus élevée.
Les travaux d’Isabelle LEROUX, chercheuse CNRS dans l’équipe « BRIGHT : Hétérogénéité, immunité et thérapie des tumeurs cérébrales » montrent que l’élimination des cellules sénescentes, c’est-à-dire qui ont cessé de se diviser, pouvait modifier l’écosystème de la tumeur et en ralentir la progression. Ces résultats ouvrent de nouvelles perspectives de traitement. En effet, ces cellules, principalement localisées dans les zones de prolifération des cellules malignes, sécrètent de nombreuses molécules qui contribuent à l’irrigation du tissu cancéreux et favorisent donc la prolifération des cellules tumorales. « À terme, nous pourrions envisager de traiter les patients avec des molécules qui détruisent les cellules sénescentes » Isabelle Leroux, Chercheuse CNRS à l’Institut du Cerveau