Stéphane Lehéricy est directeur de la plateforme de neuroimagerie CENIR (centre de neuro-imagerie de recherche) de l’Institut du Cerveau, chef du service de neuroradiologie à la Pitié-Salpêtrière, co-chef de l’équipe « Mov’It : Mouvement, Investigations, Thérapeutique. Mouvement normal et anormal : physiopathologie et thérapeutique expérimentale ».
Qu'est-ce que la plateforme CENIR ?
La plateforme CENIR est spécialisée en neuroimagerie et neurophysiologie. Elle offre aux équipes de recherche de l’Institut six équipements indispensables à l’étude des pathologies et à la compréhension du fonctionnement cérébral normal : l’imagerie par résonance magnétique (IRM), la TEP-IRM, l’électroencéphalographie (EEG), la magnétoencéphalographie (MEG), les stimulations électriques ou magnétiques transcrâniennes, l’imagerie stéréotaxique et les ultrasons.
À quoi servent ces équipements ?
L’IRM permet d’obtenir de multiples images de la structure ou de la fonction cérébrale, la TEP-IRM combine simultanément une tomographie par émission de positons (TEP) et une IRM, l’EEG enregistre les signaux électriques du cerveau, la MEG explore des modalités
cognitives visuelles, auditives et sensorielles, les stimulations électriques ou magnétiques transcrâniennes, permettent d’étudier les phénomènes excitateurs, inhibiteurs ou de plasticité associée à un comportement moteur, sensoriel ou cognitif.
En quoi l'acquisition d'une IRM 7T va permettre d'aller plus loin dans certains projets ou d'en initier de nouveaux ?
L’IRM 7 Tesla (7T) va améliorer grandement la qualité des images. À 3T, la résolution des images du cerveau est de 500 microns à 1 millimètre soit 1 000 microns. À 7T, nous pourrons observer avec précision des structures de 200 microns, soit 5 fois plus petites. Grâce à l’IRM 7T, des zones entières du cerveau vont se révéler. La précision des images va amener à une meilleure connaissance de l’anatomie, de la structure et du fonctionnement du cerveau mais également une meilleure compréhension des maladies qui l’affectent, donc un diagnostic plus fin ainsi que des traitements plus ciblés et plus efficaces.
Il sera également possible désormais de cibler de façon plus précise les zones à stimuler ou à traiter comme les tumeurs cérébrales en limitant de façon importante les effets secondaires.
Ce portrait est à retrouver dans le magazine Synapse.