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Recherche, Science & Santé

SEP : la recherche progresse au sein de l'Institut du Cerveau

Publié le : 27/05/2015 Temps de lecture : 1 min
Chercheur de l'Institut du Cerveau

A l’occasion de la journée mondiale de la sclérose en plaques, ce mercredi 27 mai 2015, l’Institut du Cerveau fait le point sur les recherches actuellement menées par ses équipes.

Première cause de handicap sévère d’origine non traumatique chez les trentenaires, la sclérose en plaques (SEP) touche environ 80 000 personnes en France, plus de 540 000 de personnes en Europe et environ 2,8 millions de personnes dans le monde.

La SEP, une maladie auto-immune

Dans cette maladie inflammatoire du système nerveux central, le système immunitaire, habituellement impliqué dans la lutte contre les virus et les bactéries, s’emballe et attaque les propres éléments de l’individu.

Il en résulte une destruction de la gaine de myéline qui entoure les prolongements des neurones, et qui permet en temps normal d’assurer une conduction rapide de l’influx nerveux du cerveau vers les muscles. Les attaques inflammatoires répétées vont altérer le transfert des informations et entraîner des troubles moteurs, sensitifs, de l’équilibre, visuels... Plusieurs équipes de l’Institut du Cerveau tentent donc de comprendre les mécanismes de dé- et re-myélinisation, afin de savoir comment éviter la destruction de la myéline, mais aussi comment stimuler sa réparation.

2015 : un succès pour MedDay

En avril 2015, MedDay, start up incubée au sein de l’Institut du Cerveau, a démontré l’efficacité d’une biotine contre la forme progressive de la SEP dans une étude de phase III menée sur 154 patients. Une avancée majeure, car au delà de ralentir la maladie, le traitement permet une réelle amélioration de l’état de santé de certaines personnes. Un nouveau médicament pourrait ainsi être disponible d’ici un an sur le marché.

Quatre équipes de recherche impliquées sur la SEP

L’équipe de Brahim Nait Oumesnar et Anne Baron–Van Evercooren a mis en évidence le rôle bénéfique de plusieurs molécules dans la réparation de la myéline. La dernière avancée étant l’identification d’un gène pro-myélinisant, appelé Olig2. Ces découvertes pourraient jouer un rôle majeur dans le développement de thérapeutiques visant à stimuler la réparation des dommages causés par la SEP et donc à ralentir la progression de la maladie.

L’équipe de Catherine Lubetzki et Bruno Stankoff vient de montrer par quels mécanismes les cellules nécessaires à la fabrication de la myéline sont recrutées et activées. Cette équipe développe également un programme innovant d’imagerie en tomographie par émission de positons (PET) pour étudier la démyélinisation et remyélinisation.

L’équipe de Bertrand Fontaine et Sophie Nicole a identifié un ensemble de gènes associés à une prédisposition à la SEP. Les protéines codées par ces gènes sont impliquées dans la migration des lymphocytes T dans le cerveau. Or les lymphocytes T sont responsables de la destruction de la gaine de myéline et constituent une cible privilégiée des traitements actuels.

Enfin, en collaboration avec les chercheurs, l’équipe de Jean-Christophe Corvol au Centre d’Investigation Clinique (CIC) de l’Institut du Cerveau a participé à l’évaluation de trois nouveaux traitements contre la sclérose en plaque, maintenant disponibles sur le marché.

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