Les récentes avancées en neurosciences, tant du point de vue de la compréhension du cerveau humain que des techniques médicales développées pour traiter les pathologies neurologiques et psychiatriques, soulèvent d’importantes questions éthiques, sociales et légales.
Améliorations de la mémoire, stimulation cérébrale profonde, traitements des maladies psychiatriques, transplantations de cellules souches pour soigner les maladies neurodégénératives… Les implications que peuvent avoir ces interventions sur différents circuits nerveux bien identifiés ont conduit à l’émergence d’une nouvelle discipline, la neuroéthique. Au croisement des neurosciences et de la philosophie, de l’innovation technologique et des enjeux sociétaux, la neuroéthique étudie les implications sociales, légales et politiques des avancées dans le domaine des neurosciences.
A l’occasion du deuxième congrès international de neuroéthique organisé à l’Institut du Cerveau, John Harris, Professeur de bioéthique et directeur de l’Institute for Science, Ethics and Innovation, donne sa définition de la neuroéthique et revient sur les principales questions soulevées dans ce domaine.