Cette étude conduite par Dorien MAAS, Doctorante, et Brahim NAIT-OUMESMAR (INSERM), co-chef d’équipe à l’Institut du Cerveau, en collaboration avec Gerard MARTENS (Donders Institute, Nijmegen, Pays-Bas), démontre un rôle central de la myélinisation du cortex préfrontal dans l’étiologie de la schizophrénie.
Les altérations de la myélinisation du cortex préfrontal pourraient expliquer les troubles cognitifs, tels que ceux de la mémoire et des fonctions exécutives, observés dans la schizophrénie. Grace à un modèle expérimental de la schizophrénie, l’équipe a démontré que les troubles de la mémoire spatiale et du comportement social sont sous la dépendance du cortex préfrontal. Ces troubles cognitifs ont été associés à une hypo-myélinisation des interneurones parvalbumines du cortex préfrontal, consécutive à un arrêt de la maturation des oligodendrocytes. De plus, les chercheurs ont montré que l’enrichissement environnemental (activité physique, interactions sociales…) permet de corriger les altérations développementales de la myélinisation du cortex préfrontal. Ces résultats ouvrent la voie à de nouvelles perspectives thérapeutiques comportementales et/ou pharmacologiques favorisant la myélinisation dans la schizophrénie.
Sources
https://www.nature.com/articles/s41467-020-16218-4
NATURE COMMUNICATIONS