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Recherche, Science & Santé

Journée mondiale SEP

Publié le : 01/06/2012 Temps de lecture : 1 min
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LA MALADIE

La sclérose en plaques est une maladie inflammatoire du système nerveux central qui affecte souvent de jeunes adultes. Le début de la maladie se situe en général entre 20 et 40 ans. Avec plus de 80 000 patients en France et 350 000 en Europe, c’est la cause principale de handicap non traumatique chez les jeunes adultes.
Maladie chronique, la sclérose en plaques est variable d’un individu à l’autre dans son expression clinique (troubles moteurs, de la coordination, atteinte visuelle, …), dans sa modalité évolutive (évolution par poussées ou évolution progressive) et sa gravité.
Les raisons de cette maladie sont inconnues et impliquent très probablement de nombreux facteurs, parmi lesquels une susceptibilité génétique ou une réaction auto-immune à une agression externe encore non identifiée.
La maladie est actuellement traitée essentiellement par des anti-inflammatoires qui ne répondent qu’à une partie du problème et qui en particulier n’ont aucun bénéfice pour la face tardive de la maladie. Cette phase dite progressive conduit à la mort des neurones et à un handicap massif des patients. Cette mort des neurones n’est pas due à l’inflammation elle-même mais à la perte de la gaine de myéline qui protège les extensions des neurones (les axones) des stress extérieurs. Dans la sclérose en plaques, ce manchon protecteur étant détruit, les axones sont plus fragiles et meurent finalement.

 

LA REPONSE DE L’Institut du Cerveau - ICM

Le point central des recherches menées à l’Institut du Cerveau - ICM sur la sclérose en plaques vise à trouver les moyens de réparer cette gaine de myéline et à promouvoir sa formation sur les axones blessés afin de leur offrir une nouvelle protection contre les stress extérieurs. La première étape dans ce travail est de comprendre comment la myéline dégénère et comment on pourrait stimuler les oligodendrocytes (les cellules la fabriquant). Grâce à des outils cellulaires innovants, l’équipe de Catherine Lubetzki et celle d’Anne Baron ont réussi à identifier de nouvelles molécules naturellement présentes dans l’organisme qui peuvent stimuler la reconstruction de la gaine de myéline.

 

Une seconde approche menée à l’Institut du Cerveau - ICM, coordonnée par Anne Baron et Brahim Naït-Oumesnar, consiste à évaluer le potentiel des cellules souches. Ces cellules qui ont un grand potentiel de fabrication de myéline, pourraient être transplantées chez les malades, leur apportant ainsi de nouvelles cellules capables d’aider à la reconstruction de la gaine de myéline.
Enfin, afin de mieux accompagner les malades et de leur permettre d’avoir accès au traitement le plus efficace, les chercheurs de l’équipe de Bertrand Fontaine identifient des profils particuliers individuels qui permettent de savoir par anticipation si un malade atteint de la sclérose en plaques répondra correctement à un traitement donné ou s’il est plus approprié de lui donner un traitement de substitution. Cette approche est ce que l’on appelle une approche de médecine personnalisée, et nécessite d’identifier des « bio-marqueurs. » Ces bio-marqueurs une fois identifiés permettront d’adapter le traitement en fonction du profil du malade, de prédire l’évolution de la maladie et de visualiser son avancement par des marqueurs utilisables en neuroimagerie.
Le travail sur la sclérose en plaques à l’Institut du Cerveau - ICM est favorisé par l’étroite interaction entre chercheurs et médecins qui peuvent ainsi faire des hypothèses et les tester très rapidement afin d’évaluer leurs bénéfices pour les malades. C’est ainsi que le Docteur Bruno Stankoff, dans l’équipe de Catherine Lubetzki, a pu développer et valider de nouveaux marqueurs d’imagerie permettant de visualiser les plaques de la maladie en tomographie par émission de positrons (visualisation des activités du métabolisme des cellules en 3 dimensions).

 

A l’occasion de la journée mondiale de la maladie le 30 mai 2012 dernier, Le Dr Papeix, responsable de la recherche sur la sclérose en plaques au sein de l’Institut du Cerveau et de la Moelle épinière , témoigne et fait le point sur les avancées :

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