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Propioception

Capacité

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Capacité du corps à percevoir sa propre position dans l’espace, sans avoir besoin de la vue.

Grâce à la propioception, souvent appelé « sixième sens », nous savons instinctivement où se trouvent nos bras, nos jambes, ou notre tête, même les yeux fermés. Cette perception joue un rôle fondamental dans notre équilibre, notre coordination et nos mouvements.


La proprioception : un sens méconnu mais essentiel

Contrairement aux cinq sens classiques (vue, ouïe, toucher, goût, odorat), la proprioception fonctionne de manière inconsciente et continue. Elle permet :

  • de coordonner nos mouvements avec précision,
  • de maintenir notre posture et notre équilibre,
  • d’adapter nos gestes à l’environnement,
  • d’interagir avec notre corps de manière fluide et automatique.

Sans proprioception, les gestes les plus simples — marcher, écrire, attraper un objet — deviennent extrêmement difficiles, voire impossibles.


Comment fonctionne la proprioception ?

La proprioception repose sur un réseau complexe de capteurs sensoriels situés dans différentes parties du corps :

  • les muscles, qui envoient des informations sur la contraction et l’allongement,
  • les tendons, qui détectent la tension musculaire,
  • les articulations, qui informent sur la position et le mouvement des segments corporels.

Ces capteurs transmettent leurs signaux au système nerveux central, en particulier à la moelle épinière, au cervelet, et aux zones sensori-motrices du cerveau, qui intègrent et ajustent en permanence les mouvements.


Proprioception et cerveau : un dialogue constant

La proprioception illustre parfaitement la manière dont le cerveau et le corps communiquent en continu. Le cerveau analyse les données proprioceptives en temps réel, les compare à l’intention du mouvement, et ajuste instantanément la posture ou la trajectoire.

Le cervelet joue un rôle central dans cette régulation. Il coordonne les informations sensorielles et motrices pour maintenir l’équilibre et assurer des mouvements fluides. Les aires corticales sensorielles et motrices, quant à elles, participent à la planification et à l’exécution des gestes.


Quand la proprioception est altérée

Des troubles de la proprioception peuvent survenir à la suite de :

  • lésions neurologiques (accident vasculaire cérébral, sclérose en plaques, lésions médullaires…),
  • affections neurodégénératives (maladie de Parkinson, ataxies cérébelleuses…),
  • traumatismes musculaires ou articulaires,
  • ou encore chez les personnes souffrant de troubles du développement moteur.

Ces perturbations peuvent entraîner une perte de coordination, une instabilité posturale, ou une sensation d’étrangeté corporelle.

À l’Institut du Cerveau, plusieurs équipes étudient l’impact de ces atteintes proprioceptives sur la vie quotidienne et travaillent à mettre au point des stratégies de rééducation neuromotricielle.


La proprioception, un champ de recherche en plein essor

À l’Institut du Cerveau, la recherche sur la proprioception s’inscrit dans une démarche plus large de compréhension du contrôle moteur, de la perception corporelle, et de la plasticité cérébrale. Nos chercheurs s’appuient sur des technologies de pointe (imagerie cérébrale, interfaces cerveau-machine, capteurs biomécaniques…) pour explorer :

  • les circuits neuronaux impliqués dans la proprioception,
  • leur altération dans les maladies neurologiques,
  • et les moyens de les stimuler pour favoriser la récupération motrice.
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Métacognition :
Capacité à décrire ses propres processus mentaux.
Moelle épinière ou spinale :
Partie inférieure du système nerveux central située dans la colonne vertébrale.
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