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Sérotonine

Neurotransmetteur

Dernière mise à jour : 04/10/2024 Temps de lecture : 1min
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Neurotransmetteur notamment impliqué dans la gestion des humeurs et associé à l’état de bonheur. Souvent appelée « hormone du bonheur », la sérotonine est un activateur ou un inhibiteur de l’activité cérébrale selon le récepteur sur lequel elle se fixe. La sérotonine est essentielle à la communication des neurones entre eux.

La sérotonine (ou 5-HT) est un neurotransmetteur synthétisé à partir du tryptophane, un acide aminé apporté par l’alimentation (le tryptophane est notamment présent dans le riz complet, les produits laitiers, les œufs, la viande et le poisson, les fruits à coque…). 95% de la sérotonine est produite dans l’intestin, et seulement 5% dans le cerveau par certains neurones dits sérotoninergiques.

L'hormone du bonheur

La sérotonine agit notamment dans la régulation de l’humeur, de l’alternance veille-sommeil, de l’appétit, de la perception de la douleur, de la température du corps, de la libido et de la vigilance.

L’effet de la sérotonine sur les émotions est indiscutable et s’explique par la présence de ses récepteurs dans le système limbique (le cerveau émotionnel) de manière générale et l’amygdale en particulier, structures cérébrales très impliquées dans la réponse à la peur et à l’anxiété.

La sérotonine se fixe sur au moins 15 types différents de récepteurs, qu’ils soient inhibiteurs ou excitateurs. Ce neurotransmetteur régule ainsi l’activité des neurones, le plus souvent en la diminuant soit directement, soit par l’intermédiaire d’interneurones inhibiteurs.

À tire d’exemple, dans le striatum (une structure impliquée notamment dans le mouvement involontaire, la motivation alimentaire ou sexuelle, la douleur et la cicatrisation) , les neurones sérotoninergiques inhibent les neurones qui sécrètent la dopamine.

La sérotonine inhibe également de nombreuses régions du cerveau. Si la concentration en sérotonine est trop faible, ces régions se retrouvent désinhibées, ce qui peut se traduire par l’apparition de comportements impulsifs et/ou agressifs. Voilà pourquoi certains antidépresseurs dits pro-sérotoninergiques vont utiliser cette propriété, ralentissant la capture de la sérotonine afin qu’elle reste disponible.

L’implication de la sérotonine est par ailleurs également confirmée dans d’autres troubles psychologiques comme les troubles anxieux ou de la personnalité.

Le blocage ou au contraire l’activation des récepteurs à la sérotonine sert également de base au fonctionnement d’antimigraineux ou encore d’antiémétiques dans le traitement des vomissements ou des nausées.

Attention, en cas de surdosage de certains médicaments entrainant un trop grande stimulation des récepteurs à la sérotonine, il peut apparaitre un syndrome sérotoninergique. Dans ce cas, une forte anxiété, un délire avec confusion, des tremblements, des spasmes musculaires, une fréquence cardiaque rapide, une hypertension artérielle, une température corporelle élevée, des sueurs, des frissons et/ou des vomissements peuvent apparaitre.

À l'Institut du Cerveau

À l’Institut du Cerveau plusieurs travaux achevés ou en cours ont identifié l’intérêt de la sérotonine :

Dans le traitement des troubles obsessionnels compulsifs
Troubles Obsessionnels Compulsifs (TOC), qu’est ce que c’est ? (institutducerveau-icm.org)

Dans la prise de décision
Une nouvelle étude sur le rôle de la serotonine dans la prise de décision (institutducerveau-icm.org)

Dans la maladie de Parkinson (projet de recherche clinique PRODROMAL-PD) :
 

D'autres mots qui pourraient vous intéresser
Dopamine :
Surnommée la « molécule du plaisir », la dopamine est un messager chimique permettant la circulation d’information entre certains types de neurones.
Ocytocine :
Neuropeptide sécrété par l’hypothalamus et l’hypophyse.
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