La société neurallys développe des dispositifs médicaux au service de la neurologie et de la neurochirurgie, en particulier pour l’amélioration du diagnostic et du suivi de patients souffrant d’hypertension intracrânienne.
Les pathologies engendrant une hypertension intracrânienne sont nombreuses. Parmi les plus connues, les traumatismes crâniens (120 000 par an en France), les tumeurs cérébrales (2ème cause de cancer chez l’enfant), les hématomes, le dérèglement de la régulation du liquide céphalo-rachidien (hydrocéphalie). On estime la traumatologie à 180.000 personnes en France, 1.5 million aux États-Unis. Plus particulièrement, l’hydrocéphalie concerne 3 enfants pour 1 000 naissances viables.
Le traitement proposé est neurochirurgical et consiste en la mise en place d'une dérivation ventriculo-péritonéale (DVP), interne, entre le système ventriculaire et le péritoine (ou le cœur, plus rarement) où va se drainer l'excès de Liquide céphalo-rachidien, dans lequel baigne notre cerveau. Une opération est ainsi réalisée toutes les 15 minutes.
Compte tenu du pourcentage d’hydrocéphalies chez l’adulte et du nombre de valves nécessaires aux ré-interventions (c’est-à-dire le remplacement ou l’addition d’une valve existante), le nombre de nouveaux malades pédiatriques traités chaque année se situe entre 600 et 800 et 1000 nouveaux cas se déclarent chaque année en France. À ces chiffres, il faut ajouter les patients (dont beaucoup d'enfants) qui développeront une hydrocéphalie au cours de leur vie suite à une tumeur, à un traumatisme crânien, à une méningite… La prévalence de l’hydrocéphalie chronique idiopathique de l’adulte est comprise entre 0,5 et 1% de la population âgée de plus de 65 ans.
Dans ces trop nombreuses configurations, le corps médical doit connaître la pression intracrânienne des patients pour prendre la meilleure décision clinique possible; à la naissance ou plus tard au quotidien, pour s’assurer que les solutions chirurgicales proposées sont adaptées. Cet indicateur estindispensable mais les dispositifs actuellement disponibles sont invasifs, coûteux , nécessitent une hospitalisation obligatoire, un geste chirurgical à risque, un coût important pour la société et les données manquent souvent d’exactitude (problème de calibration et dérive du capteur au bout d’un certain temps). Ainsi, il paraît donc impossible en l’état de mesurer la pression intracrânienne des patients pour un suivi régulier ou préventif sur des pathologies chroniques ou des patients à risque. L’offre produit disponible oscille entre des méthodes de « l’à peu près » et des méthodes invasives et ponctuelles.
Aux côtés des chercheurs de l’Institut du Cerveau et de l’équipe du Professeur Cornu, chef du service de neurochirurgie au sein de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, la société neurallys a souhaité s’investir pour développer une innovation majeure permettant de mesurer, suivre et mieux traiter des millions de patients, et permettre au corps médical de disposer d’outils adaptés pour faciliter une neuro-médecine personnalisée et contemporaine.
Toute l’équipe de l’Institut du Cerveau lui souhaite la bienvenue au sein de l’incubateur d’entreprises iPEPS-Institut du Cerveau - ICM.