Benjamin ROHAUT

Les progrès des techniques de soins intensifs ont permis d'augmenter le nombre de patients qui survivent à une maladie grave. Les lésions cérébrales aiguës peuvent entraîner des troubles de la conscience qui sont difficiles à évaluer et à comprendre. Il a consacré ma carrière à déchiffrer les fondements du dysfonctionnement cérébral aigu chez les patients en soins intensifs et à développer des outils de pointe pour sonder les capacités cognitives résiduelles afin d'améliorer le diagnostic, la précision du pronostic et d'apporter des traitements aux patients souffrant de troubles de la conscience. Pendant son doctorat, il a mené des recherches sur la relation entre le traitement sémantique verbal et la conscience, à la fois chez des patients victimes de lésions cérébrales et chez des volontaires sains à l'Institut du Cerveau sous la direction du professeur Lionel Naccache. Il a mené plusieurs projets de recherche explorant les capacités cognitives de patients souffrant de troubles de la conscience à l'aide de marqueurs électrophysiologiques (par exemple, les Event Related Potentials calculés à partir de l'activité de l'électroencéphalogramme (EEG) du cuir chevelu au chevet du patient). Depuis 2016, il concentre ces recherches presque exclusivement sur des projets concernant des patients souffrant de lésions cérébrales aiguës. Sous la tutelle du professeur Lionel Naccache, il a mené des recherches sur la relation entre le traitement sémantique verbal et la conscience, à la fois chez des patients souffrant de lésions cérébrales et chez des volontaires sains à l'Institut du Cerveau. Il a mené plusieurs projets de recherche explorant les capacités cognitives de patients souffrant de troubles de la conscience à l'aide de marqueurs électrophysiologiques (par exemple, les Event Related Potentials calculés à partir de l'activité de l'électroencéphalogramme (EEG) du cuir chevelu au chevet du patient). Depuis 2016, il concentre ces recherches presque exclusivement sur des projets concernant des patients souffrant de lésions cérébrales aiguës. Sous la tutelle du Pr. Jan Claassen, de l'Université de Columbia, il a développé un certain nombre de mesures d'imagerie cérébrale et d'EEG quantitatifs qui sont en corrélation avec l'altération et la récupération de la conscience. Ils ont notamment montré que les patients qui ne réagissent pas cliniquement peuvent se trouver dans un état de "dissociation cognitive et motrice" (DMC) immédiatement après une lésion cérébrale et que l'état de DMC est un puissant marqueur prédictif potentiel de la récupération fonctionnelle. Après avoir obtenu une bourse de recherche post-doctorale de deux ans à l'Université de Columbia, il est revenu à l'unité de soins intensifs neurologiques de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière - Sorbonne Université en tant que professeur associé de neurologie, travaillant en tant que chercheur principal au sein du laboratoire PICNIC.

Ces recherches portent sur deux aspects différents de la neuroprognostication pour les patients souffrant de troubles de la conscience : 1) L'évaluation multimodale et la prédiction de la récupération fonctionnelle chez les patients souffrant de lésions cérébrales (en utilisant le comportement, la neuroimagerie, la neurophysiologie, ...) 2) Application de la science du comportement pour améliorer les décisions dans un contexte d'incertitude élevée.